La révolte de John Kolela face au népotisme et au favoritisme des membres du présidium de l’USN : « Nous ne sommes pas des créatures inachevées pour accompagner des individus inaptes à la démocratie »

« Trop c’est trop », c’est le ras-le-bol exprimé au sein de l’Union sacrée de la nation (USN) face au népotisme et au favoritisme que les membres du présidium de cette plateforme alignée derrière le président de la République, Félix Tshisekedi, érige comme mode de gestion dans l’attribution des différents postes. Et la goutte qui a fait déborder le vase, c’est la proposition du ticket du bureau définitif de l’Assemblée nationale où le président sortant Christophe Mboso veut rempiler en tant que deuxième vice-président, où Modeste Bahati veut placer son propre fils à la questure et où Jean-Bemba, outre Jacques Ndjoli proposé comme rapporteur, tient à caser sa petite sœur comme questeur adjointe.

Après les députés dits républicains qui ont décrié cette façon de se partager les postes et particulièrement le député Steve Mbikayi qui s’est révolté jusqu’à rappeler la devise du MPR parti-Etat sous le maréchal Mobutu selon le lequel « MPR égale servir et non se servir » (Lire l’article : Népotisme et favoritisme au bureau de l’Assemblée nationale : Steve Mbikayi se révolte !), l’autre réaction farouche vient de John Kolela, ancien député UDPS/Tshisekedi de la législature 2011-2018 qui appelle tous les jeunes des partis politiques ainsi que les autres membres de ces partis quelles que soient leurs tendances, à prouver qu’ils ne sont pas des « créatures inachevées » pour accompagner ce qu’il qualifie des « inaptes à la démocratie ».

« Vous imaginez que Mboso veut revenir lui seul encore à un poste. Vous imaginez que Bemba choisit sa propre sœur. Vous imaginez que Bahati choisit son propre fils. Au juste, nous sommes dans quel pays ? », se révolte John Kolela dans le journal télévisé de PSTV.HD, parlant d’une aberration lorsque « les grands-parents de ces mêmes individus ont dominé nos grands-parents ; que leurs parents ont dirigé sur nos parents ; et qu’eux-mêmes nous dirigent aujourd’hui en mettant un mécanisme de telle sorte que mêmes nos enfants soient dirigés par leurs enfants ».

Pour l’ancien député UDPS/Tshisekedi de Likasi, le comportement des autorités morales des partis politiques est un comportement qui doit révolter tout Congolais consciencieux. « Elles ne sont pas là pour accompagner le chef de l’Etat, elles ne sont ni dans la vision, ni dans l’accompagnement, mais chacun est là pour ses propres intérêts personnels. Ces mêmes individus qui, aujourd’hui, cherchent à prendre tous les postes à travers la République se désignent soit eux-mêmes sur le poste, soit ils désignent un membre de leur famille ou leur ami proche ou leur épousette », fait remarquer John Kolela qui interpelle le président Tshisekedi en tant qu’autorité morale de l’USN de requalifier ou remettre en cause particulièrement le ticket présenté par le présidium de l’USN qui, dit-il, ne nous honore pas.

En choisissant leurs proches, John Kolela estime que les Bahati, Bemba et autres Mboso et consorts, « nous insultent nous tous politiciens d’une manière sage, et insultent même toute la population ».

Face à ce népotisme et favoritisme, l’ancien député national UDPS/Tshisekedi de Likasi, voit eux qui sont des intellectuels, qui avaient fréquenté les universités, douter de leurs propres capacités comme s’ils étaient des fainéants, des inaptes ; douter de leurs propres talents jusqu’au point de tolérer pareil comportement égoïste, répète-t-il, des personnes inaptes à la démocratie.

« Il y a des limites, il y a des lignes rouges qu’on ne sait traverser dans la vie », prévient John Kolela, refusant que ces « individus viennent se jouer de nous jusqu’à ce point ».     

  • Bendélé Ekweya té

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