Outre la voix élevée des députés dits républicains qui ont, dans une déclaration politique, dénoncé les candidatures teintées de népotisme au bureau de l’Assemblée nationale en demandant au président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, autorité de référence de l’Union sacrée de la nation, de rejeter la proposition faite par le présidium de cette plateforme politique quant à la composition du bureau de la chambre basse du parlement, Steve Mbikayi s’est lui révolté en rappelant la devise du parti-Etat, le MPR, sous le régime du maréchal Mobutu : MPR était égal servir et non se servir.
« Le présidium de l’USN égale se servir et servir les membres de familles biologiques. Si pour le candidat président de l’AN , il y avait eu élection primaire avec trois candidats imposés, pour d’autres postes du bureau, en véritables égoïstes, les membres du présidium les ont récupérés comme butins de guerre . A la questure on place le fils d’un membre du présidium. La sœur d’un autre membre sera son adjointe. A la 2ème vice-présidence, on impose un membre du quator on ne sait sur base de quel critère… Le Sud-Kivu positionne deux membres d’une même tribu ; Le grand Equateur y place aussi deux personnes. A l’union sacrée, les présidents des partis et regroupements politiques sont des garçons de course. Ils n’ont jamais été consultés. Phénomène jamais vécu dans le passé. La PEP-AAAP est ignorée malgré ses 37 députés nationaux. Si ce ticket passe, il reviendra à dire que les députés de la 4ème législature sont des moutons de panurge. Nous sommes en train d’assister à un recul démocratique criant ; Une oligarchie se consolide sous nos yeux. La résistance s’impose. Déjà, à l‘hémicycle une déclaration circule pour dire non à l‘oukase de ce présidium », écrit Steve Mbikayi, député national et président du Parti travailliste (PT) sur son compte X.
En effet, selon la liste fuitée de la composition du bureau de l’Assemblée nationale, Modeste Bahati veut placer son fils et Jean-Pierre Bemba sa sœur. Les députés n’en veulent pas, c’est du népotisme et du favoritisme. Les élus du peuple ne veulent pas non plus de la présence au bureau de l’Assemblée nationale du président du bureau sortant, Christophe Mboso qui, disent-ils, se devait une retraite politique honorable comme Léon Kengo wa Dondo, si l’octogénaire tenait vraiment à son honneur et à sa dignité.
Avec cette vague d’indignations et de révoltes au sein de l’USN, les observateurs saluent la révolution des députés nationaux et leur demandent d’aller jusqu’au bout pour combattre ces antivaleurs que sont le népotisme et le favoritisme comme si la République n’appartenait qu’aux soi-disant inamovibles politiciens.