Par Claude Baguma.
Les 35 victimes des bombardements du camp des déplacés de Lushagala à Mugunga par la coalition M23-RDF doivent être inhumées ce dimanche 12 mai 2024 à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo.
C’est sur un terrain de trois hectares que ces victimes seront enterrées ; terrain qui a été visité vendredi 10 mai dernier par une délégation du gouvernement central, en présence du coordonnateur national du Fonds National des Réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev), Lucien Lundula.
A cette occasion, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a annoncé la désaffection du site qui, selon le ministre des droits humains Albert Fabrice Puela présent à Mugunga, sera un endroit de mémorial où seront désormais enterrées les victimes de la guerre menée par les soldats du tristement Paul Kagame sur le sol congolais.
« Ce site était prévu pour accueillir les anciens combattants. Il sera désormais un site de mémoire qui s’appellera « Génocide pour des fins économiques « GENOCOST » et nous tous viendrons ici pour nous recueillir et conjurer les efforts », a ajouté le ministre Puela. Une façon de dire à l’humanité que désormais cet endroit est devenu le cimetière des victimes innocemment fauchées à cause des envies économiques du Rwanda et ses partenaires mafieux qui pillent les richesses minières de la RDC. Et contrairement au mémorial du Rwanda, fonds de commerce du président Kagame sur le génocide des Tutsi, GENOCOST est le vrai mémorial que les autorités et politiciens congolais de tout bord doivent exhiber partout au monde pour démontrer la boulimie de la communauté internationale.
Signalons que le Fonarev, conformément à sa mission de réparation des victimes, accompagne cette action du gouvernement pour l’organisation des obsèques dignes des victimes.
L’inhumation ce dimanche des victimes du bombardement de Lushagala est un moment de deuil et de recueillement pour le peuple congolais. C’est également un message d’espoir, car elle montre que le gouvernement n’oubliera jamais les victimes de cette tragédie et qu’il est déterminé à lutter contre l’impunité.
Il faut signaler qu’une délégation interministérielle et parlementaire composée des ministres nationaux Albert Fabrice Puela et Modeste Mutinga, respectivement des droits humains et des affaires humanitaires, ainsi que de trois députés nationaux dont deux élus de Goma et un autre de Nyiragongo, était arrivée jeudi 09 mai à Goma. Cette mission a pour objectif de s’enquérir de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, particulièrement après les récents bombardements sur les camps de déplacés de Lushagala.
Dès leur arrivée, les membres de la délégation se sont rendus à l’hôpital CBCA Ndosho pour visiter les blessés des bombardements de Lushagala. Ils ont pu s’entretenir avec les victimes et le personnel médical pour mieux comprendre les circonstances de ces attaques et les besoins des personnes affectées.
La délégation a également de rencontré les autorités locales et les représentants de la société civile pour recueillir des informations sur la situation sécuritaire dans la région et d’identifier les besoins urgents des populations affectées par les conflits.
La mission de cette délégation interministérielle et parlementaire est une étape importante dans la recherche de solutions durables à la crise sécuritaire dans le Nord-Kivu. Les informations recueillies lors de cette mission serviront à élaborer une réponse humanitaire et politique concertée pour protéger les populations civiles et promouvoir la paix dans la région.
Cette mission est suivie de près par la population de Goma qui espère qu’elle permettra d’améliorer la situation sécuritaire dans la région et soulager les souffrances des populations affectées par les conflits.