Conformément à ses différentes missions lui reconnues par la loi, la Cour des comptes a officiellement organisé à son siège, mardi 7 mai 2023, sa première audience publique siégeant en matière des disciplines budgétaires et financières dans laquelle trois comptables publics principaux ont comparu.
Au cours de cette audience publique, les trois comptables publics principaux sont généralement reprochés de n’avoir pas transmis au délai légal les rapports financiers des exercices budgétaires et financiers de 2020, 2021 et 2022.
Il s’agit de Iyonbo Bosengele, comptable du ministère des finances publiques ; Bienvenue Muyaka Buela, comptable public principal ; et Félicien Mulunganyi, comptable public principal des recettes de district de Lukunga.
Salomon Tudieshe, procureur général, précise que « l’objectif de cette audience publique est de remplir la fonction caractéristique de la Cour des comptes qui consiste à rendre des arrêts sur les manquements de la gestion des finances publiques ».
Dans cette ligne droite, Maître Tshipata Mulumba, président de la chambre de discipline budgétaire et financière, a rappelé le rôle des responsables des gestions des entreprises consistant à la collecte des fonds du trésor public. D’où précise-t-il que les responsables des entreprises publiques sont obligés à la fin de chaque exercice budgétaire de déposer les états financiers à la Cour des comptes pour protéger les droits de dépenses comme exige la Constitution.
« Apres les séances des sensibilisations, l’heure est désormais à l’application des sanctions contre les mauvais gestionnaires », a martelé Maitre Tshipaka.
Jules Alingete salue l’initiative !
Présent à cette première audience publique des disciplines budgétaires et financières, l’Inspecteur général des finances (IGF) chef de service, Jules Alingete a ouvertement salué l’initiative de la Cour des comptes pour la réussite totale des audiences publiques des comptables publics principaux assignataires.
« Je félicite la Cour des comptes pour le démarrage effectif des audiences contre les auteurs de fautes de gestion. Ceci pour dire que la machine de la répression de la criminalité financière dans notre pays est en marche », a-t-il fait savoir.
Jules Alingete a également salué les cours et tribunaux ordinaires à dénoncer les détournements des deniers publics pour pouvoir rentrer dans la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, celle qui consiste à repousser suffisamment les antivaleurs dans la gestion publique de notre pays.
« Tout ce qui intéresse la répression financière sur la criminalité financière nous intéresse au plus haut niveau », a-t-il.
Rappelons que les comptables publics principaux comparus dont un qui ne s’est pas présenté, sont respectivement mis en délibéré et renvoyés pour le mois prochain.