Tenir à son honneur et préserver sa dignité sont les vertus qui manquent à beaucoup de Congolais, surtout de la classe politique. Ils sont prêts à tout vendre pour le pouvoir. Et le blocage qui se passe à l’Assemblée nationale où malgré son âge de retraite, Christophe Mboso refuse de quitter le perchoir, en est une réelle illustration.
Président sortant de cette chambre basse du parlement, battu par Vital Kamerhe aux primaires organisées au sein de l’Union sacrée pour ce poste de la nouvelle Assemblée nationale, le doyen d’âge qui dirige le bureau provisoire, manœuvre et empêche le vote et l’installation du bureau définitif devant conduire les nouveaux députés. Ce blocage ne préjudice pas seulement la Chambre basse mais aussi le nouveau gouvernement qui doit passer par devant elle sous peu.
Et prétendre attendre que la Majorité présidentielle et l’opposition finalisent les pourparlers en ce qui concerne les candidatures aux différents postes pour organiser le vote du bureau définitif, comme Christophe Mboso le mentionne dans son communiqué publié le 07 mai après une forte pression des députés nationaux, est un faux-fuyant, un prétexte pour avoir encore la chaleur du fauteuil du perchoir et gagner quelques avantages pécuniaires. Le calendrier et le dépôt des candidatures ne sont nullement tributaires des fameux pourparlers. Si la date du dépôt des candidatures est fixée, celles-ci pleuvront.
Pour avoir occupé plusieurs postes ministériels, avoir maintes fois siégé comme député national et avoir bénéficié de tous les régimes qui se sont succédé en RDC, le « vieux Biden » devait, s’il tenait à son honneur et sa dignité, suivre l’exemple de Léon Kengo wa Dondo qui a pris sa retraite politique. Voulant à tout prix à rempiler, le Vieux Biden n’a jamais digéré son échec aux primaires remportées par Vital Kamerhe. Mais seulement il risque, à l’allure où vont les choses, de se faire ridiculiser. Le pays lui ayant tout donné, le Vieux octogénaire doit savoir qu’il y a aussi une bonne vie en dehors de la politique. Sinon, vouloir se faire un « yankee » comme disent les Kinois, il deviendra simplement un vieux dégoûtant.