Le cabinet du président de la République de la RDC à travers le bureau du Conseiller spécial en charge des ressources extérieures et suivi des projets, a établi la liste des 123 participants congolais attendus à la table ronde sur les investissements et les affaires au centre de conférences Mendès à Paris-Bercy en France ce 30 avril 2024. Mais ce qui tique, on trouve sur cette liste parmi les noms retenus pour le compte du gouvernement congolais, Vital Kamerhe Lwakanyigini Nkingi, en qualité de vice-premier ministre et ministre à l’économie nationale. Or, ce dernier avait démissionné du gouvernement et ne prend plus part aux conseils des ministres, car ayant fait le choix de rester à l’Assemblée nationale, cédant ainsi son fauteuil à Nicolas Kazadi qui assure l’intérim.
Alors qu’est-ce que son nom vient faire dans cette affaire ? Le Conseiller spécial en charge des ressources extérieures et suivi des projets, Joe Ndumbi, ne sait-il pas que V.K ne fait plus partie du gouvernement ? Comment l’a-t-on présenté auprès des partenaires : ministre, expert ou député national en entente d’être président du bureau ? Ne peut-on pas parler d’un faux en écriture pour l’auteur de ce document ? Maintenant que V.K. a accepté d’effectuer la mission sous cette identité et se trouve présentement dans la capitale française, ne serait-il pas alors considéré comme un usurpateur de fonction ? Dans les deux cas, ne peuvent-ils pas tous deux être poursuivis par la justice, l’un pour usage de faux et l’autre pour usurpation de fonction ?
D’aucuns estiment que si l’expertise de Vital Kamerhe s’avérait nécessaire pour cette mission visiblement très technique et scientifique, il aurait fallu le reprendre avec sa qualité de député national et le passer pour un expert. Cela changerait du coup la valeur intrinsèque de cet homme connu des Congolais pour son esprit éclairé ! Oui, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il est de notoriété publique que V.K est intelligent, mais le faire voyager pour une mission aussi importante avec une fausse identité, est une faute administrative grave qui ne pourra passer inaperçue.
Ceci prouve à suffisance qu’il y a un sérieux dysfonctionnement dans les services de la présidence de la République. L’administration, ça s’apprend aussi et il y a pas de honte à apprendre des autres pour se parfaire. Arrêtez de foutre la honte à la République, mesdames et messieurs du Palais de la nation.