Echec aux élections : Noël Botakile purgerait-il le karma ?

Depuis son départ du Conseil d’État où il a occupé la fonction de directeur de cabinet du premier président de cette haute cour administrative, le professeur Félix Vunduawe Te Pemako, Noël Botakile Batanga pour ne pas le citer, est comme frappé d’un mauvais sort qui anéantirait  tout ce qu’il touche et fait échouer toutes ses initiatives. Recalé aux législatives nationales de décembre dernier car accusé de fraude, il vient d’échouer aux élections sénatoriales dans sa propre province.

En effet, comme un royaume antique ayant atteint son apogée et s’attend inévitablement à son déclin, l’ancien dircab de Félix Vunduawe passe de moment sombre de sa vie politique depuis 2006. A ce sujet, d’aucuns estiment que l’ancien protégé de VTP ne fait que purger son karma. Non sans raison car, ses anciens collègues et autres collaborateurs le décrivent comme un homme impitoyable, imbu de lui-même, pompeux, ambivalent et prêt à tout pour ses intérêts. « A l’époque où nous fûmes au Conseil d’État« , raconte un ancien conseiller de VTP mis à la porte justement par le tout puissant directeur de cabinet, « ce type (Noël Botakile) racontait aux gens que c’est lui qui faisait tout à la place du professeur Vunduawe. Et sans lui, le vieux serait déjà parti ».

Après la dégringolade que connait cet ancien député de la Mongala, certaines bouches estiment qu’il paie le prix de tout le mal qu’il a causé aux siens et à ce sujet, la liste risque de ne pas être exhaustive. A titre exemplatif, nommé directeur de cabinet chez Vunduawe, Noël Botakile a fait partir sans raison, plusieurs conseillers de son patron pour les remplacer par ses petits à lui pour avoir le contrôle du « vieux », l’accuse cet ancien conseiller remercié.

Dans sa province de la Mongala, usant de sa position à Kinshasa, l’homme prenait presque plaisir à déstabiliser les gouvernements provinciaux successifs, en achetant à l’aide de l’argent de la corruption de certaines sociétés forestières, les députés provinciaux pour infliger des motions de déchéance aux gouverneurs qui se rangeaient pas de son côté, affirme un ancien député provincial de cette province. Plus loin, ce même ancien député soutient que Noël Botakile a titillé quasiment tous ses aînés de la province y compris certains notables de l’église protestante ou catholique.

Comme si l’ordonnance du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi le révoquant de la magistrature venait sonner le glas d’une vie politique pleine d’intrigues, Noël Botakile, après sa révocation comme magistrat, a vu sa candidature à l’élection législative du 20 décembre 2023 être disqualifiée d’après la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour fraude électorale et détention illégale de la machine à voter. Il recourt alors à ses anciens collègues du Conseil d’État pour obtenir l’abrogation de cette décision de la CENI annulant son élection, mais il récolte un échec.

De sources proches de la Cour d’appel de la Mongala renseigneront que l’homme s’était associé à d’autres candidats malheureux de ladite province et a pu réussir à faire invalider quatre députés provinciaux pour qu’à la place ceux acquis à leur cause prennent place. Des jugements qui seront balayés par les arrêts du Conseil d’État réhabilitant les quatre élus injustement recalés.

Et ce lundi 29 avril 2024, la boucle s’est bouclée avec son échec aux élections sénatoriales alors que ses détracteurs à tort ou à raison, racontent que le désormais homme à tout faire de Fifi Masuka aurait misé jusqu’à 500.000 USD à raison de 100.000 par député provincial pour obtenir 5 voix et ainsi battre Jean-Pierre Lihau et prouver à Félix Tshisekedi qu’il serait incontournable dans la province de la Mongala. Une fois de plus, échec et mat. A ce stade, il est difficile de croire que A24 et ses alliés prendront le risque de le présenter pour le futur gouvernement, car la poisse que traine derrière celui que l’on avait surnommé « Juif » au petit séminaire de Bolongo à Lisala pour son isolement et sa traitrise, risque de tout emporter au détriment de son regroupement politique.

  • Bendélé Ekweya té

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