Le ministre des finances Nicolas Kazadi vit-il ses derniers moments de gloire ? La question vaut bien son pesant d’autant plus que l’argentier congolais est en train de traverser le désert sous forte chaleur.
Non sans raison, car pendant qu’il est fortement lynché médiatiquement sur les dossiers des forages et des lampadaires supposés surfacturés, l’argentier congolais a reçu une douche froide de la part des agents d’immigration qui lui ont interdit d’embarquer alors qu’il voulait se rendre à Paris la nuit de samedi 27 avril 2024.
En effet, Nicolas Kazadi était dans la journée à Mbuji-Mayi où il est allé prononcer son discours de campagne devant les députés provinciaux du Kasaï oriental en vue qu’il soit élu sénateur. Il a pris son avion à 20 heures locales pour Kinshasa où l’attendait l’avion du Turc Turhan Mildon, patron de la société Milvest, celle-là même qui a construit le Centre financier de Kinshasa et qui est en train de construire l’Aréna en face du Palais du peuple, pour continuer son voyage à Paris.
Alors que cet avion devait quitter Kinshasa à 21 heures et que l’épouse et le fils de Nicolas Kazadi y avaient déjà pris place à bord, ce dernier s’est vu refuser d’embarquer par les services de sécurité. L’ordre serait venu du PG de cassation, Firmin Mvonde qui a interdit à toutes les personnes impliquées dans les dossiers forages, lampadaires, notamment le ministre de Développement rural, François Rubota et le Malien Bathily Samba, patron de Sotrad Water et de Solektra, de sortir du pays.
Le voyage de Nicolas et les siens a ainsi été annulé. Et selon des témoins à l’aéroport de N’djili, son épouse a commencé à vociférer, disant : « Mon mari a rendu des services énormes à ce régime. Il ne dormait pas. Pourquoi cette humiliation ? Ce problème ne doit se terminer comme ça ». Dans son état de colère, elle a même demandé à son mari de démissionner.
D’après les informations parvenues à scooprdc.net, les impliqués dans les dossiers forages et lampadaires sont attendus à l’office du PG de cassation ce lundi 29 avril. Quel sort pour le candidat sénateur Nicolas Kazadi à Mbuji-Mayi où les sénatoriales vont se dérouler ce même lundi ? Ces dossiers scandaleux n’entacheront-ils pas sa crédibilité ? Ce qui est vrai, le ministre des finances est le grand pétrin et vit un mauvais quart d’heure. Le régime de Tshisekedi est imprévisible et tous ses collaborateurs doivent désormais marcher droitement.