Le Directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM), William Kazumba, est aux arrêts depuis la soirée de vendredi 26 avril 2024 au parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.
Selon les informations crédibles parvenues à Scooprdc.net, William Kazumba est arrêté parce qu’impliqué dans le dossier de 417.300 USD payés à Maitre Jeannot Bukoko, non seulement en violation de l’interdiction de l’Inspection générale des finances (IGF), mais aussi malgré que les affaires OGEFREM-BSI sont encore pendantes au Tribunal de commerce de Kinshasa-Gombe dont la dernière audience a eu lieu mercredi 24 avril 2024.
Coincé par les faits, le DG William Kazumba a ainsi organisé son indisponibilité pour la confrontation depuis le début de la semaine jusqu’à son arrestation le vendredi 26. Mais depuis son arrestation, confie-t-on à Scooprdc.net, certains conseillers du chef de l’Etat mais aussi l’avocat de l’OGEFREM, Maître Shabani Luko, s’activeraient à faire obstruction à la justice par les moyens de pression pour sa libération. Or, les questions éthiques soulevées dans un dossier de détournement contraignent les conseillers du chef de l’Etat à faire le choix entre leurs intérêts personnels et l’État de droit prôné par le président de la République.
Les agents de l’OGEFREM qui sont dans la joie depuis l’annonce de la nouvelle, se demandent si Maître Shabani n’a pas servi de couverture pour la sortie de 417.300 USD. Sa motivation à contredire l’État de droit laisse plusieurs interrogations du fait qu’il n’est pas l’avocat des personnes incriminées mais plutôt de l’Office mis en danger dont il doit défendre les intérêts.
En attendant, le DG Kazumba est également accusé du recrutement des mandataires fictifs sans l’approbation du Conseil d’administration, le trafic d’influence, le détournement des derniers publics, la rébellion aux mesures d’interdictions écrites de l’IGF, la gestion capitaliste et l’amateurisme.
Rappelons que par sa lettre adressée au ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement, le président du Conseil d’administration de l’OGEFREM, Adolphe Amisi Makutano, avait dénoncé le décaissement de cette faramineuse somme d’argent sans l’approbation du Conseil d’administration. Cette dénonciation lui a valu une réaction peu courtoise, teintée d’arrogance de la part de Me Jeannot Bukoko, l’avocat bénéficiaire des honoraires contestés du fait que les affaires OGEFREM-BSI sont encore pendantes au Tribunal de commerce de Kinshasa-Gombe. Sa réaction avait fait des choux gras de la presse dont des espaces ont été achetés. Mais avec cette arrestation, il y a lieu de dire que le PCA Amisi Makutano avait raison et que la sortie de cette grande somme d’argent transparait plusieurs mains derrière pour raison sans doute de rétrocommissions, vu les agitations.
D’après les dernières informations, le bénéficiaire principale de cet argent est dans le viseur du parquet qui lui aurait envoyé la convocation.