Deux grandes annonces faites par Constant Mutamba ce vendredi 26 avril lors de son café politique : la présentation par la Dynamique progressiste révolutionnaire de l’opposition (DYPRO) d’un candidat au poste de rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale, puis la demande de la suspension des élections sénatoriales, des gouverneurs et celles municipales.
Dans son speech, le leader de DYPRO a pris acte du choix de la majorité présidentielle, celui de présenter la candidature de Vital Kamerhe au poste de président de l’Assemblée nationale.
Quant au poste de l’opposition au bureau de cette 4ème législature, le « Croco de Lubao » comme aiment l’appeler ses adulateurs, déclare qu’il y a pas eu de consensus entre « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi et la DYPRO. En effet, pour l’écurie à Constant Mutamba, il est hors de question d’accorder ce poste à Ensemble, ce parti qui a boycotté le processus électoral et boycotté le résultat des élections jusqu’à demander son annulation. Pour l’Opposition dite républicaine, Ensemble devra rester dans la résistance comme il s’est toujours défini.
Par ailleurs, Mutamba dénonce les conciliabules nocturnes effectués çà et là par certains membres de ce parti pour prendre part aux institutions, pourtant décriées par eux.
« …si un parti de l’opposition doit intégrer les institutions, c’est naturellement DYPRO qui, en son temps avait crû à ce processus pendant que les autres voulaient le bloquer. En intégrant le processus, DYPRO l’avait crédibilisé. Quoi de plus normal qu’elle réclame à raison ce poste au bureau de l’Assemblée nationale. Par manque de consensus entre DYPRO et Ensemble, la seule option possible c’est la candidature de DYPRO. DYPRO présentera son candidat et gagnera les élections. C’est la plénière qui est souveraine qui nous départagera. Ensemble doit être clair et sincère. DYPRO l’aidera à rester dans la résistance, car son (Ensemble) communiqué à ce sujet est un gros mensonge… », a expliqué Constant Mutamba.
Quant aux élections sénatoriales, des gouverneurs et municipales, celui que sa base surnomme déjà » Ousmane Sonko » congolais, dénonce l’achat de consciences qui caractérise ce processus. Les députés provinciaux sont courtisés au su et au vu de tous, sans que la justice n’intervienne. Pour Constant Mutamba, il est inconcevable que certains candidats puissent se présenter aux sénatoriales ou aux gouvernorats, sachant qu’ils n’ont aucun député. La question que se pose l’élu de Lubao, c’est par quel mécanisme pensent-ils gagner ces élections, si ce n’est par voie de corruption ?
Juriste de formation et pratiquant, le député fait remarquer à l’assistance qu’en droit congolais, la tentative est punie au même titre que le fait. Donc pour lui, la justice devrait déjà se saisir de toutes les tentatives de corruption dénoncées par les lanceurs d’alertes. Aujourd’hui avec l’internet, le parquet a un support important pour débusquer ces immoraux. Cependant, la demande de Croco bute malheureusement à une difficulté d’exécution du fait qu’elle est formulée en retard, à trois jours de la tenue des élections sénatoriales et gouvernorales.
Avant de clôturer son café politique, Mutamba Tungunga est revenu sur sa proposition de la Création d’un parquet financier, qui pour lui sera chargé uniquement de traquer tous les délinquants financiers et détourneurs de fonds publics. Enfin, il a dénoncé le retard pris dans l’installation des institutions dans un pays où tout est à faire.