Hier jeudi 18 avril 2024, à la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete, les agents de la compagnie d’aviation Mwant Jet sont présents. Ils veulent se faire entendre et sont venus en tierce opposition Sarl contre la décision de cette cour refusant la prorogation du mandat de l’administrateur provisoire.
Selon les avocats des travailleurs, l’administrateur provisoire, en collaboration avec l’associé Michael Yav travaillent d’arrache-pied pour relever cette société d’aviation. Refuser la prorogation de son mandat serait une façon de contribuer à la disparition pure et simple de Mwant Jet. Bien plus, c’est saper les efforts qui sont entrepris depuis plus de deux ans par l’administrateur provisoire et l’associé Michael Yav pour la reprise des activités.
Les agents et cadres de Mwant Jet, mobilisés pour faire entendre leur voix avec des affiches et banderoles ont exprimé clairement leur désaccord par rapport au refus de la Cour de proroger le mandat de l’administrateur Provisoire.
« Si vous voyez notre présence ici, c’est juste pour essayer de manifester notre opposition par rapport aux arrêts rendus par la Cour d’Appel : l’un qui refuse la prorogation du mandat de l’administrateur provisoire et l’autre qui confirme la saisie de notre aéronef l’avion 9s AE. Le message, c’est juste que nous voulons la prorogation du mandat de l’administrateur provisoire parce qu’il y a beaucoup d’efforts et signaux positifs qui ont été enregistrés par rapport à la relance de la société Mwant Jet », a dit un agent présent sur le lieu.
Depuis l’arrêt de l’exploitation de cette compagnie et malgré la longueur des procédures judiciaires, notons que ces agents sont régulièrement payés et pris en charge grâce aux efforts de l’administrateur provisoire et de l’associé Michael Yav. Et ce sont ces acquis et efforts qu’ils veulent préserver en voyant leur compagnie reprendre l’exploitation. Ils sont près du but.
L’agent présent à l’audience de ce jeudi poursuit : « ce qui nous intéresse le plus c’est de continuer à travailler. Et puis, il y avait deux avions qui étaient en maintenance en Afrique du sud, grâce à l’administration provisoire et monsieur Michael Yav, il y a un avion qui est déjà de retour et en état de navigabilité. Pour l’autre, encore en Afrique du Sud, l’entretien et la maintenance se poursuivent. Ici sur place, le certificat de navigabilité de l’avion qui est rentré à Kinshasa a été renouvelé. Nous avons déjà entamé le processus de renouvellement de notre certificat de transporteur aérien (CTA), où nous sommes déjà à la dernière phase. La licence d’exploitation pour la compagnie a été renouvelée jusqu’en 2028. Cela veut dire que nous sommes déjà fin prêt pour relancer les activités de la compagnie. Il serait mal venu d’assister à des décisions qui contrecarrent tous ces efforts. Surtout que dans les airs aériens, il n’y a pas assez d’avions pour satisfaire la demande de plus en plus croissante».
L’on risquerait de croire que la justice ne prend pas en compte ces efforts et voudrait être à la base de la perte et la suppression de plus d’une vingtaine d’emplois dont dépendent plusieurs familles. Sinon, comment comprendre que, au premier degré, le juge du Tribunal de commerce avait prorogé le mandat de l’administrateur provisoire en tenant des efforts fournis dans le sens de la relance des activités de cette société, abandonnée par Gueda Yav, ancienne gérant et le juge d’appel veut annihiler tout !
Avant de partir, Gueda Yav a pris soin de résilier le contrat de bail de Mwant Jet, déménagé les meubles et les différents dossiers de la société laissée par terre. Et c’est la même qui revient aujourd’hui pour donner le coup de grâce alors que l’entreprise se relève de la situation désastreuse dans laquelle elle l’avait laissée. Les agents présents à l’audience ne veulent de cette issue catastrophe qui risquerait de sceller la fin de leurs emplois. Au-delà, du droit, ne serait-ce qu’au niveau humain, les juges trouveraient des raisons utiles pour préserver les emplois de ces responsables qui ne veulent qu’une chose : voir Mwant Jet reprendre son exploitation.
Après plaidoirie de toutes les parties relativement à la demande de suspension de l’arrêt RCEA 264, la Cour a pris l’affaire en délibéré et va se prononcer dans le délai de la loi.