Contrat de forages : Le consortium Stever Construct Cameroun Sarl et Sotrad Water harmonise avec l’IGF sur le délai de livraison de stations restantes. Rien sur le détournement des fonds, rien sur la surfacturation lors de leur rencontre

Pendant que des attaques pas du tout fondées émanent de personnes pas expertes dans le domaine sont dirigées contre le Consortium Stever Construct Cameroun  Sarl et Sotrad Water au sujet du contrat signé avec le ministère du Développement rural portant sur les travaux d’installation des forages (unités solaires de pompage et de traitement d’eau) et de construction de stations mobiles de traitement d’eau de capacité de 2,5, 5 et 10 m3/h, l’Inspection générale des finances (IGF) a signé, le 15 avril dernier, avec ce consortium, un acte d’engagement pour la livraison des 239 stations solaires de pompage et de traitement d’eau restantes de la première phase du projet.

De ce document signé par les deux parties, il ressort que le Consortium s’engage à livrer les 239 stations restantes sur les 268 prévues dans la première phase au plus tard le 15 juillet 2024. Et pour les sites non encore identifiés, le Consortium privilégierait une jonction avec le projet de développement de 145 territoires, en construisant des stations solaires de pompage et de traitement d’eau auprès ou à l’enceinte des ouvrages construits ou à construire dans le cadre dudit projet.

Si l’échéance du 15 juillet est ainsi arrêtée, il faut cependant indiquer lors de cette rencontre au siège de l’IGF entre le PDG du Stever Construct Cameroun, Mike Kasenga Mulenga, et l’Inspecteur général des finances chef de service, Jules Alingete, qu’assistait l’Inspecteur général des finances Kasongo Olenga, le Consortium a soutenu qu’il y a plusieurs travaux portant sur une centaine de forages en cours à travers la République dont la livraison est prévue à l’échéance du mois  de mai 2024.

Dans cette rencontre, il n’a été question que de l’harmonisation sur le délai de livraison des stations restantes, et non pas autres choses du genre surfacturation des forges et détournement des deniers publics.

« Dans le cadre de l’enquête ouverte sur ledit marché par l’Inspection générale des finances et après quelques séances de travail, entre cette dernière et le Consortium, une harmonisation sur le délai de livraison des 239 stations restantes a été arrêtée de commun accordé », peut-on lire dans cet acte d’engagement entre l’IGF et le Consortium Stever Construct Cameroun  Sarl et Sotrad Water dont une copie est parvenue à Scooprdc.net. D’où viennent alors la surfacturation et le détournement qui défrayent la chronique, alimentée par les détracteurs du PDG Mike Kasenga ? Si surfacturation et détournement il y en avait comme aboyé partout, pourquoi l’IGF qui a enquêté ne l’a pas mentionné dans l’acte d’engagement ni évoqué pendant cette rencontre ?

Même dans l’hypothèse d’une surfacturation, le Consortium Stever Construct Cameroun  Sarl et Sotrad Water n’est pas une corporation caritative, mais plutôt une entreprise commerciale appelée à réaliser des bénéfices. Parmi les soumissionnaires, il a proposé ses prix sur base de la qualité des matériels à utiliser pour les travaux ; lesquels prix ont été acceptés, rappelons-le, pas par François Rubota (ministre d’Etat, ministre du Développement rural) et Nicolas Kazadi (actuel ministre des finances) devenu bête noire de tous et sur qui tous les boulets rouges sont tirés, mais plutôt par Guy Mikulu (ancien ministre du Développement rural) et José Nsele (ministre des finances) à l’époque du gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Et le contrat a bénéficié d’un avis de non objection (ANO) et devait donc être exécuté. Pourquoi s’en prendre alors à l’entrepreneur, un homme d’affaires qui vend ses services pour réaliser des intérêts ? Pourquoi ne condamne-t-on pas les prédécesseurs de deux ministres aujourd’hui incriminés, qui avaient approuvé ce contrat bien couvert par un ANO sous Ilunkamba ?  

Dans un pays où tout le monde est expert en tout et connaisseur en tout, l’intoxication colportée est malheureusement la règle avec tout ce qu’elle entraine comme conséquences néfastes.  De quoi donner raison au professeur Emile Bongeli qui a déclaré récemment que « Le Congo n’a pas d’intellectuels, nous avons des universitaires, des diplômés (Ndrl : pour ne pas dire des personnes ne détenant que des papiers de présomption d’intelligence, mais non réfléchies) ».

Non sans raison, car la façon dont tous ceux qui se disent des intellectuels se font abrutir par des « imbéciles » sur les réseaux sociaux, comme les a appelés l’Italien Umberto Eco, inquiète énormément. Ce journaliste-écrivain italien, professeur et théoricien éclectique dont les travaux en sémiotique ont contribué à l’élaboration d’une philosophie de la signification et de l’interprétation, a écrit et déclaré : « Les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d’imbéciles qui avant ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité ». C’est la vrai réalité au Congo de Lumumba où tout le monde peut se permettre d’attaquer gratuitement quelqu’un jusqu’à entrer dans sa vie privée qui n’a rien à voir avec ses fonctions officielles.

  • Bendélé Ekweya té

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