Depuis vingt-quatre heures, le député provincial élu de Lumumbaville, dans la province du Sankuru, Gabriel Kokolomami Omatoko, est entre la vie et la mort. Il a été passé à tabac et laissé presque mort par de partisans de d’Armand Matonda Kasamba, proclamé provisoirement élu par la CENI avant d’être invalidé par la Cour d’appel du Sankuru. A la base de cette agression, d’après de sources locales, l’annonce par Matonda, dans un message audio, de sa prétendue réhabilitation par le Conseil d’État.
Proclamé élu député provincial à Lumumbaville par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Armand Matonda Kasamba a été invalidé par la Cour d’appel du Sankuru au profit de Gabriel Kokolomami Omatoko. Son invalidation a occasionné des réjouissances à travers tout Lumumbaville, qui a salué la proclamation de son véritable élu. Refusant de s’avouer vaincu, Matonda, à l’instar de huit autres élus provinciaux Sankurois invalidés par la Cour d’appel, a saisi le Conseil d’État.
La haute Cour administrative a tenu son audience mais n’a pas encore rendu sa décision. Alors que toutes les parties prenantes attendent le verdict, Armand Matonda, en conflit avec son propre regroupement politique qui l’accuse d’avoir menti sur son dossier déposé à la CENI, a fait circuler dans les réseaux sociaux un audio proclamant sa pseudo réhabilitation. Il y affirme qu’il est déjà confirmé député provincial et demande à ses partisans de festoyer. Ces derniers ont répondu favorablement à son appel, en attaquant physiquement le député provincial Gabriel Kokolomami Omatoko.
Par conséquent, ils l’ont frappé et laissé à l’agonie. Notre correspondant sur place indique que l’élu provincial de Lumumbaville a été admis dans un état très critique dans un établissement hospitalier de la place. Les autorités provinciales sont interpellées et encouragées à intervenir, notamment à déployer les forces de sécurité pour éviter le pire.