Tous deux juristes et avocats, ils ne se font pas des cadeaux. Entre eux, c’est le je t’aime moi non plus. Pomme de discorde : les élections législatives de décembre 2023 et les sénatoriales en vue dans la province du Haut-Uele.
Le premier à lancer des missiles, Jean Bakomito, par l’entremise de son armée numérique. Se vantant et saluant le verdict de la Cour constitutionnelle qui a confirmé définitivement sa candidature aux élections sénatoriales, le camp Bakomito estime que cette décision marque une victoire éclatante pour la justice et la transparence électorale, mettant fin à des semaines de persécutions et de calomnies dirigées gratuitement contre ce dernier par le clan Nangaa.
« L’honorable Jean Bakomito, éminent juriste et Bâtonnier de son état, connu pour sa défense de la vérité et de la justice, a été la cible d’une campagne de diffamation orchestrée par ses adversaires politiques, notamment José Nanga Ilunga, récemment connu comme étant le conseiller juridique de Corneille Nangaa, président du mouvement terroriste AFC/M23. José Nanga est aussi un proche-parent et homme de main de Christophe Nangaa, le Gouverneur sortant du Haut-Uele », égratigne Bakomito son confrère avocat José Nanga en ajoutant que le dénouement de ce contentieux artificiellement orchestré par les NANGAA n’a fait que révéler les lacunes de José Nanga Ilunga en matière juridique et électorale, lui qui s’est toujours fait passer pour un expert électoral grâce à son passage à la CENI sous l’autorité du rebelle Corneille Nangaa où il prestait comme Conseiller Juridique.
« Malgré les gesticulations et les attaques infondées, la Cour Constitutionnelle a tranché en faveur de la légalité et de l’intégrité de la candidature de Jean Bakomito aux prochaines élections sénatoriales qui l’opposeront au clan Nangaa qui n’a pas eu de honte de présenter quatre candidatures pour la même circonscription électorale du Haut-Uele. Les allégations de retard ou d’irrégularités dans le dépôt de sa candidature ont été catégoriquement rejetées par la plus Haute Cour. De même, les accusations de complicité avec la CENI et de fraudes électorales brandies par les Nangaa pour pouvoir faire invalider la candidature de l’immense Jean Bakomito ont été déclarées non fondées et balayées d’un revers de la main. La décision de la Cour constitutionnelle réaffirme que la vérité finit toujours par triompher, malgré les manœuvres malveillantes et la haine gratuite propagée par certains acteurs politiques pour tenter de briser la carrière politique de Jean Bakomito qui, au vu de tous les signaux, s’annonce radieuse », écrit le camp Bakomito, un texte largement partagé sur les réseaux sociaux.
« Hier pourfendeur et irrespectueux de la Cour constitutionnelle pour son invalidation aux législatives, pourtant inévitable, en raison de la fraude électorale aggravée dans son chef, Bakomito a retourné sa veste et se montre désormais élogieux envers la même juridiction qui a maintenu sa candidature douteuse aux sénatoriales », réagit Me José Nanga Ilunga qui explique que quand la Cour constitutionnelle a condamné Me Jean Bakomito pour délinquance électorale, collusion avec la CENI locale et pratiques électorales déloyales, le clan Bakomito a recruté des influenceurs à deux balles et certains journalistes de pacotille qui se ruent sur les réseaux sociaux pour dénigrer la Haute Cour en criant à la corruption sans avoir eu accès ni sollicité le dossier de la cause.
Du coup, Me José Nanga s’étonne que « quand, par miracle, la même Cour retient sa candidature douteuse aux sénatoriales, voilà ce quarteron d’affairistes qui se transforment en fervents laudateurs de la Haute Cour. Attitude des plus pitoyables et indignes d’un acteur politique dont le respect et l’attachement aux institutions se mesurent au gré de ses intérêts personnels ».
Doute sur les qualités d’avocat de Bakomito
Voulant faire respecter la « doctrine », Me José Nanga Ilunga, mandataire en mines et carrières, expert électoral mais aussi expert en médiation commerciale s’exclame : Et dire que sieur Bakomito est Bâtonnier en exercice du Barreau du Haut Uele!!!
Pour lui, c’est « un spectacle désolant pour ce Barreau à la dérive inféodé par ce Bâtonnier que personne n’a jamais vu au prétoire. Tous ont compris que ce poste ne lui sert que de faire-valoir accessoire pour atteindre ses visées politiques. D’où, une instrumentalisation et une politisation à outrance de ce Barreau et de ses organes tous subjugués et détournés pour servir les intérêts égoïstes d’un personnage dont la moralité a subi un rude coup à la suite de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle ayant prononcé son invalidation pour fraudes électorales avérées ».
Me José Nanga promet que bientôt les instances du Conseil National de l’Ordre seront saisies pour la déchéance du Bâtonnier- fraudeur. « Il n’y échappera pas. C’est tout un Barreau qu’il faut sauver des intrigues, règlements de compte, coups bas, vengeances personnelles et tant d’autres maux entretenus par Bakomito et son Secrétaire de l’Ordre qui, accessoirement, se trouve être à la fois son Avocat et le Secrétaire général de son parti ». Un comble de conflit d’intérêt et de mélange de genres » », dénonce-t-il.
Bakomito, un ange déchu dans lequel réside l’esprit du mal
Comme par hasard, durant les élections générales du 20 décembre 2023, explique José Nanga Ilunga, Bakomito s’était tout simplement arrangé pour que la propre épouse de son premier suppléant, sieur Samuel DEGBA, tombé en déchéance avec lui à la suite du coup de tonnerre venu de la Cour constitutionnelle, soit bombardée à la position stratégique de « superviseur des opérations électorales et de la gestion des témoins et observateurs. » Une infiltration au cœur même de l’appareil de la CENI électorale qui a permis à Bakomito et sa clique de faire main basse sur cette structure locale de la CENI et de déployer ses activités illégales avec la complicité bienveillante de ses membres dont la superviseur a usé de tous les moyens illégaux pour attribuer des votes frauduleux au profit de son suppléant de mari, soutient Me José Nanga Ilunga.
« Avec l’arrêt d’invalidation des votes de Bakomito aux législatives nationales rendu par la Haute Cour, le Haut-Uélé et sa population ont enfin découvert le vrai visage de Bakomito : un ange déchu dans lequel réside l’esprit du mal », mentionne-t-il avant d’ajouter : « La frénésie avec laquelle le clan Bakomito a reçu cet arrêt de candidature montre combien il a dû angoisser et suer dans l’attente de cet arrêt tant il est conscient que sa candidature soulève bien d’interrogations ».
Se disant « Républicain convaincu et respectueux des institutions », Me José Nanga Ilunga dit ne pas discuter sur des décisions de justice ni lancer de campagne de diabolisation des autorités judiciaires. Il dit avoir pris acte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur les candidatures aux sénatoriales autant qu’il avait reçu et acté celui portant invalidation du Bâtonnier fraudeur.
« L’expertise de Maître Joseph Nanga Ilunga n’est plus à démontrer et Bakomito et sa clique le savent mieux que quiconque après l’arrêt de la Cour Constitutionnelle ayant invalidé sieur Bakomito pour fraude électorale sur base du dossier constitué et défendu par Me Joseph Nanga Ilunga », se vante-t-il, estimant que son expertise pointue et de haute facture a ébranlé et déstabilisé le réseau de fraude mis en place par Bakomito et ses équipes, les réduisant à verser dans la diffamation en alléguant des liens tout aussi imaginaires qu’inexistants d’une prétendue proximité de Me Joseph Nanga avec le M23/AFC.
Connivence avec la coalition AFC-M23, un mensonge cousu de fil blanc
On peut être sorti du même ventre, né de mêmes parents, mais on a pas le même goût, la même préférence, le même tempérament, bref, le même choix, se défend Me José face à l’égarement de Corneille Nangaa.
« Bien entendu, les convictions politiques et démocratiques de Me Joseph Nanga Ilunga sont aux antipodes des errements insurrectionnels des membres de l’AFC qu’il désapprouve avec force et énergie. L’engagement républicain qui habite ce nouveau venu en politique est d’offrir, suivant la vision du Chef de l’Etat, Son Excellence Antoine Felix Tshisekedi, qui a ravivé la conscience nationale et magnifié le patriotisme congolais, à la Province du Haut-Uélé, une représentation sénatoriale réellement soucieuse des intérêts de la Province, pétrie de valeurs républicaines et loin des intrigues de bas niveau pour lesquelles Bakomito est passé maître durant son dernier mandat », déclare Me José Nanga Ilunga.
De la bonne guerre politique au Haut-Uele…