(Tribune de Génie Kande, Président de l’ONG FOGEKA)
Les esprits avisés se demandent s’il faut souhaiter bonne fête ou présenter les condoléances à l’homme fort de Kigali, qui est ce dimanche entouré de ses invités et partenaires d’affaires pour commémorer le « génocide » du Rwanda pour lequel le Franco-Camerounais Charles Onana a mis à nu la responsabilité de l’actuel président rwandais. Surtout dans ce contexte où Kagame reste le premier responsable de plus de 9 millions de morts dans l’est de la RDC, bien sûr appuyé en armement par les multinationales américaines et européennes dont il est le principal commissionnaire des ressources naturelles de la RDC, et le maître du mouvement terroriste M23, auteur des exactions et massacres dont les populations congolaises sont victimes depuis qu’il est au pouvoir au Rwanda.
Pendant que le champagne coule ce dimanche après une visite guidée au mémorial (encore faut-il prouver que les crânes exposés ne sont pas ceux des Congolais tués pendant les guerres de l’AFDL, RCD, CNDP, FPR-M23 et exhumés dans les cimetières congolais, pour créer l’effet compassion); pendant que le champagne coule donc, à l’est de la RDC plus d’un million d’individus sont forcés d’abandonner leurs logements, les enfants traversent des périodes très difficiles, dépourvus d’eau potable, de nourriture et de soins de santé. Et pour cause la guerre par procuration que l’homme fort de Kigali a imposée au Congo Kinshasa depuis plus de 20 ans.
Pendant qu’on se régale aujourd’hui du vin de Paris et du jambon de la Grande-Bretagne, les Congolais meurent dans des camps de déplacés, et leurs morts sont ignorées de la soi-disant communauté internationale qui brille par la complaisance, sinon complice du Rwanda.
Pendant qu’aujourd’hui la musique se joue dans des salons huppés pour »honorer » les visiteurs (qui sont en réalité les commanditaires), la machine de guerre de Kagame avec les traîtres congolais réfléchissent sur l’étape suivante de leur entreprise diabolique.
Toujours est-il que l’armée congolaise qui monte en puissance, et l’efficacité prouvée des services des renseignements congolais qui ne cessent de prendre dans leurs filets les traîtres, l’espoir est permis. La cause de la RDC étant juste, les Congolais n’ont qu’à tenir bon et à croire en leur armée. Car, comme l’a dit le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, la guerre finira un jour ; la nature réglera certaines choses. La patrie ou la mort !