Champion de la masculinité positive, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi a surpris, non seulement les Congolais, mais le monde dans son ensemble ce lundi 1er avril à travers son choix de nommer une dame, Judith Suminwa Tuluka, premier ministre et chef du gouvernement, devant conduire la politique générale de son deuxième mandat à la tête du pays.
Ministre d’État au Plan du gouvernement sortant Sama Lukonde II, Mme Judith Suminwa Tuluka avait intégré ce dernier en mars 2023, en remplacement de Christian Mwando Nsimba, un proche de Moïse Katumbi alors démissionnaire.
Cette nomination honore les femmes en cette fin du mois de mars leur dédié d’autant plus que Judith Saminwa Tuluka est la toute première femme premier ministre en RDC. De Kasavubu, en passant par Mobutu et Kabila-père jusqu’à Kabila-fils, aucun président de la République n’avait jamais faire honneur à une dame à ce poste. L’honneur est aussi fait à la province du Kongo central. Le président Tshisekedi aurait accompli sa promesse de campagne électorale dans cette province et aurait répondu à la demande du père spirituel de l’église kimbanguiste qui en avait formulé la demande.
Mais quid de Judith Suminwa Tuluka
Ancienne fonctionnaire internationale des Nations unies, elle a passé environ 20 ans à travailler pour le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans plusieurs pays d’Afrique. Elle était experte senior en formulation et programmation du développement, en coordination, en gestion des stratégies, en suivi budgétaire et en suivi et évaluation des programmes.
Titulaire d’un Master en Sciences du travail, Administration et gestion du personnel de l’Université libre de Bruxelles (ULB), elle est également titulaire d’une licence en économie appliquée des Facultés universitaires catholiques de Mons (FUCAM) en Belgique et diplômée en comptabilité de l’École de promotion et de formation continue (EPFC) à Bruxelles.
A l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays, Mme Judith Suminwa Tuluka est nommée Coordinatrice adjointe chargée des questions administratives et opérationnelles pour le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS) jusqu’ au mois mars 2023 où elle intègre le gouvernement en tant que ministre d’État en charge du Plan.
Femme technocrate, elle est sans histoire en politique. Mais n’influence rien de sa capacité managériale, surtout qu’elle a une riche expérience de gestion rigoureuse acquise dans le système onusien. Bon vent à elle.