Les jeunes kabilistes, dindons de la farce au M23 : Les masques du PPRD tombent !

Des images circulent en vidéo tout comme en photos, montrant quelques jeunes du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), parti de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, dirigé par l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018, Emmanuel Shadary, s’exhiber en tenue militaire aux côtés de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, dans un meeting du M23 à Kiwandja dans le territoire de Rutchuru au Nord-Kivu. Le message de ces jeunes kabilistes est clair : Nous sommes avec les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise pour combattre le régime de Kinshasa.

Cette attitude des jeunes Pprdiens met à nu ce qui se disait sur la connivence de Joseph Kabila avec ce mouvement rebelle pro-rwandais qu’il a laissé comme héritage à son successeur et dont on dit être sa fabrication pour permettre au Rwanda de piller les ressources non seulement minières, mais aussi celles agricoles et forestières de RDC. Soit !

Mais ce qui est vrai, ces jeunes kabilistes réaliseront plus tard qu’ils n’étaient que des dindons de la farce. Porter une tenue militaire comme ils se sont affichés, ne fait pas d’eux des militaires, des guerriers. Ils donnent seulement l’alibi à l’agresseur rwandais de se défendre à la face du monde que le conflit est congolo-congolais.

En effet, la guerre que mène le Rwanda contre la RDC dans le Masisi et le Rutshuru est purement économique qu’idéologiquement politique comme ces dindons de la farce le penseraient. Penser arriver à Kinshasa à l’instar des « kadogo » en 1997 comme l’on a entendu Henry Maggie le demander à Corneille Nangaa qu’ils appellent « Coordo », est un rêve irréalisable.

Si c’est par aigreur et amertume qu’ils ont rejoint la rébellion, leur mémoire semble être courte, car en effet, pendant 18 ans de règne de Joseph Kabila, leur mentor, beaucoup de jeunes de l’UDPS, parti actuel au pouvoir, avaient été persécutés, emprisonnés et même tués, mais aucun d’eux n’avait rejoint un quelconque mouvement rebelle à l’est de la RDC pour combattre le régime Kabila. Si eux pensent se venger du retour de la manivelle qu’ils subissent, ils ont malheureusement choisi une mauvaise voie. Et penser arriver à Kinshasa avec le M23 est un rêve irréaliste comme nous l’avons dit ci-haut.

Non sans raison, car l’histoire nous renseigne que leur ancêtre AFDL conduite par Mzee Laurent-Désiré Kabila, appuyée par le Rwanda et l’Ouganda, avait traversé tout le pays en 1997 pour venir conquérir le pouvoir à Kinshasa, renversant un Mobutu maladif et mourant. Le RCD, fils aîné de l’AFDL a tenté la même aventure en août 1998 avec la bande rwandophone à Ruberwa et Nyarugabu maquillée par certains Congolais comme les Ondekane, Onusumba, Dr Ilunga, Professeur Arthur Zahidi Ngoma, Ernest Wamba di Wamba…, il a pu marcher sur les deux Kivu, le Maniema, la Province Orientale et une partie du Grand Kasaï, mais n’avait jamais atteint Kinshasa.

Est venu en 2009 le CNDP, né sur les cendres du RCD. Il s’est aventuré à occuper les deux Kivu mais n’a pas mis ses pieds au Maniema voisin. Par après est apparu en 2012 le M23 avec quelques anciens du CNDP comme têtes d’affiche. S’aventurant à s’emparer de la ville de Goma qu’il a occupé pendant plus ou moins deux semaines, le M23 ne s’est limité qu’au Nord-Kivu, contrairement au CNDP qui s’était emparé aussi du Sud-Kivu. Il n’est pas évident aujourd’hui que le M23bis né l’année passée, puisse de prendre la ville de Goma qu’il lorgne, avec la montée en puissance des FARDC qui sont en train d’être désinfiltrées des rwandais qui les avaient massivement envahies sous Joseph Kabila à cause des opérations de brassage et mixage, voire malaxage si Tshisekedi l’avait accepté.

L’histoire étant le meilleur juge des humains, ce qui est vrai, ces jeunes kabilistes regretteront leur acte de trahison impardonnable. Mais il sera trop tard car ayant servi l’ennemi qui tue sans pitié leurs compatriotes. D’où, face à leur attitude de traîtrise, vivement l’application de la peine de mort, n’en déplaise au cardinal Ambongo et autres faux  chantres des droits de l’homme. Pas surprenant que le général John Numbi s’affiche aussi officiellement demain dans les rangs du M23.

  • Bendélé Ekweya té

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