Alors que le ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et habitat prétendait ne pas connaître le propriétaire de l’immeuble en affaissement et menacé d’écroulement que les Kinois ont surnommé, ironiquement « Tour de Pise » congolaise, allusion faite à l’inclinaison de la Tour de Pise en Italie, l’architecte de ce bâtiment convoqué à l’Ordre national des architectes (ONA) qui menaçait de le radier du tableau, a confondu le warrior de Sama Lukonde dans son mensonge.
Selon le président de l’ONA, Brunel-Joseph Gibale qui s’est confié au journaliste Barick Buema de Top Congo, son architecte confirme que l’immeuble a été conçu pour six (6) niveaux et qu’il a été construit selon les normes, avec autorisation de bâtir et permis de construction obtenus en bonne et due forme. Il soutient, contrairement aux déclarations de Pius Muabilu contenues dans le communiqué pondu par sa Cellule de communication juste après le drame, que les travaux n’avaient jamais été suspendus.
“Au contraire, c’est nous qui sommes allés nous plaindre au ministère de l’Urbanisme contre notre voisin qui construisait une cave. En creusant, il est allé au-delà de la Fondation de notre immeuble, le fragilisant. “Étant un puissant de la République, le voisin (qui n’a pas d’architectes, mais un décorateur d’intérieur) a continué à creuser”, se défend l’architecte que tout le monde incriminait déjà sans avoir entendu sa version sur l’affaissement de cet immeuble dont le coût varierait déjà entre 2 à 4 millions USD.
La question que tout observateur se pose : pourquoi Pius Muabilu s’est-il précipité à faire une déclaration incorrection l’exposant ainsi au ridicule, d’autant plus que dans sa prétendue ignorance, il a même demandé à quiconque connaitrait le propriétaire dudit immeuble de collaborer avec ses services ? Déjà, dans sa fuite de responsabilité, le gouvernement provincial de Kinshasa a fait lui le Ponce Pilate, expliquant que sa compétence à livrer le permis de construire ne se limitait qu’à un bâtiment d’un niveau. Au-delà, c’est à la compétence du gouvernement central à travers le ministère de l’Urbanisme et habitat.
Comme appris à l’école primaire, « Aucun vice n’est beau, mais le plus laid de tous c’est de mentir. Donc, point de pitié pour Minétat de l’Urbanisme et habitat qui, s’il tenait à sa personnalité et dignité, allait tout simplement démissionner. mais hélas, on est dans le pays où on lâche pas le beefsteak, même si l’on est couvert de l’opprobre.