Entouré de Jacquemain Shabani et du professeur Tshilumbayi, respectivement président et rapporteur de la Commission électorale permanente (CEP), le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, a tenu tard dans la nuit de jeudi 29 février 2024, une réunion avec tous les députés UDPS et mosaïque du Haut-Katanga pour décider des candidats devant occuper le gouvernorat et le bureau de l’Assemblée provinciale de cette province. Une sorte d’élections primaires au sein du regroupement pour gérer les ambitions.
Au poste du gouverneur, trois candidats étaient en lice : Jacques Kyabula du territoire de Kambove (Haut-Katanga) à sa propre succession, Jean de Dieu Mulenda de la Lomami (Espace Grand Kasaï) et Martin Kazembe du territoire de Kasenga (Haut-Katanga). Après concertation, l’assemblée a décidé que Jacques Kyabula rempile et qu’il ait comme colistier Martin Kazembe. Par contre, au poste de vice-gouverneur, par manque de compromis, Joyce Ntunda de Kabeya Kamuanga (Kasaï oriental) et Bobo Malulu de Kipushi (Haut-Katanga) ont été écartés.
Jacques Kyabula et son colistier Martin Kazembe
Quant au perchoir de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, l’UDPS et alliés ont plébiscité Michel Kabwe.
« La démocratie a parlé. Que malheur arrive à celui qui va prendre l’argent pour trahir le combat d’Étienne Tshisekedi jusqu’à sa troisième génération », a conclu Augustin Kabuya cette rencontre commencée à 23h00 de jeudi 29 février et qui s’est terminée à 3h00 du matin de vendredi 1er mars 2024.
Il faut rappeler que l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga compte 44 députés provinciaux dont 4 pour Kambove, 3 pour Kasenga, 4 pour Kipushi, 4 pour Likasi ville, 20 pour Lubumbashi, 2 pour Mitwaba, 2 pour Pweto et 4 pour Sakanya. Plus de 90% de sièges ont été raflés par l’Union sacrée de la nation, plate-forme alignée derrière le président Félix Tshisekedi. Reste maintenant à savoir si les autres regroupements politiques de l’USN feront facilement allégeance à l’UDPS pour faire passer ses deux tickets au gouvernorat et au perchoir de l’Assemblée provinciale quand on sait qu’ils se sont bouffés aux législatives tant nationales que provinciales devant la Cour constitutionnelle et les cours d’appel. Croisons les doigts !
