A partir du 1er mars 2024, toutes les opérations relatives à l’obtention des plaques d’immatriculation de véhicules s’effectueront en ligne à travers le lien : https://dgi-immatriculation.cd et à cette même date, débutera l’opération de remise gratuite des cartes roses à tous les propriétaires de véhicules qui ne l’ont jamais reçu. A ce sujet, les requérants sont priés de consulter le lien internet : https://dgi-carterose.cd.
Pour le ministre des finances qui a signé ce communiqué, cette procédure informatisée a l’avantage de simplifier les démarches d’obtention de la plaque d’immatriculation en raccourcissant le délai de traitement de dossier par les agents de la Direction Générale des Impôts (DGI).
Qu’à cela ne tienne, cette bonne initiative du ministre des finances, Nicolas Kazadi, n’a tout de même pas relevé le vrai défi dans cette problématique d’obtention de la plaque d’immatriculation des véhicules en RDC, car effet, le retard observé dans l’acquisition des plaques d’immatriculation par les usagers est très souvent dû à la rupture de stock plutôt que de la lenteur administrative. Non sans raison, car il est de notoriété publique que la RDC, 64 ans après son indépendance, importe jusqu’à ce jour les plaques d’immatriculation des véhicules qui sont mis en circulation sur le sol congolais. Et pourtant, avec la connectivité de l’humanité aujourd’hui, le prix d’une machine pour fabriquer de plaque minéralogique ou plaque d’immatriculation varie entre 9.000 et 49.000$ US. Pourquoi donc la RDC se sent-elle incapable de produire ses propres plaques d’immatriculation au pays ? N’est-ce pas là aussi une question de souveraineté ? Si l’on peut produire la monnaie nationale sur place en RDC et le passeport bien que ce dernier soit encore sous-traité, combien à plus forte raison la plaque d’immatriculation !
D’après les informations parvenues de la DGI, c’est une situation délibérément entretenue où fortes rétrocommissions circulent. Sous Joseph Kabila, le marché, dit-on, revenait à Zoé Kabila et on laisse entendre, vrai ou faux, on ne sait pas l’affirmer, que c’est l’un de frères de Félix Tshisekedi qui veut reprendre la situation. Ce qui inquiète dans tout ça, ce que dans la clé de répartition, la DGI ne se retrouve qu’avec 32% de produit de vente, les 68% vont chez le fabriquant et les commissionnaires.
Le ministre des finances qui a pris la bonne initiative d’alléguer informatiquement la démarche d’obtention des plaques d’immatriculation est appelé à véritablement prendre le taureau par les cornes, car il est incompréhensible que plus de 60 ans après l’indépendance que les plaques d’immatriculation de la RDC y compris celles de la Présidence de la République soient produites à l’étranger. Le Trésor public ne manque pas 49 mille USD pour s’acheter la machine de fabrication des plaques minéralogiques.