Le président de la République Félix Tshisekedi peut beau se vanter de l’organisation et du succès des IXièmes Jeux de la francophonie tenus à Kinshasa fin juillet-début août 2023 à Kinshasa, mais ça sera et ça commence à être une honte pour lui que tout ne se soit pas bien terminé à cause de son ministre des finances, Nicolas Kazadi, dont on dit tout-puissant et nargueur du premier ministre Sama Lukonde. Pour cause, les prestataires dont les organes de presse et les agents du Comité national des Jeux de la francophonie (CNJF) grincent les dents car désabusés. Si les prestataires ne se voient pas payer déjà sept mois passés, les agents eux aussi accusent sept mois d’arriérés de salaire.
Tenez en effet qu’après trois réunions tenues dans une semaines par le Comité de pilotage de Jeux de la francophonie dont Nicolas Kazadi est vice-président jusqu’à preuve du contraire, il avait été décidé un budget de 78 millions USD après que le ministre des finances l’a soumis à l’examen de ses experts, pour l’organisation de ces IXièmes Jeux de la francophonie. D’ailleurs c’est cet examen par les experts du ministère des finances qui a fait qu’au lieu d’une réunion, il y en a eu trois à la demande de Nicolas Kazadi qui voulait bien analyser les rubriques de ce budget et la ventilation des dépenses. C’est son quitus qui a fait que ce budget de 78 millions USD soit adopté et validé par le Comité de pilotage. Mais, de cette somme, rien que 56 millions ont été décaissés. Le décompte de 22 millions USD n’a jamais été liquidé jusqu’à ce jour.
Or, de cet argent, le CNJF qui avait pris des engagements pour que coûte que coûte ce grand rendez-vous se tienne avec succès malgré que beaucoup ne lui accordaient pas la moindre chance de réussite, devait payer les différents prestataires qui d’ailleurs devaient en principe, selon les exigences de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), être payés anticipativement, c’est-à-dire avant que ces jeux ne commencent. Mais par son management, le directeur du CNJF les avait convaincus de rendre service pour être payés par après. C’était malheureusement sans s’imaginer les caprices de l’argentier national qui bloque jusqu’à ce jour le décaissement.
D’après les informations parvenues à Scooprdc.net, Nicolas Kazadi estimerait que les Jeux de la francophonie appartiennent au passé et qu’aucun sou ne peut y être encore affecté. Le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde qui connait bien ce dossier, s’avère impuissant bien qu’au finish il était décidé au Comité de pilotage que le ministre des finances comme ce dernier l’avait souhaité et exigé, paie lui-même les prestataires. Un tableau reprenant toutes les créances, y compris la masse salariale des agents pour un montant global de 21,8 millions USD lui a été remis par le staff dirigeant du CNJF.
Toujours d’après les informations parvenues au média en ligne, l’opération de paiement déclenchée au ministère des finances serait sélective pour ceux de prestataires ayant accepté de faire des rétrocommissions. Le dossier des médias et celui de salaires des agents du CNJF sont sans suite.
Ridicule pour le pays puisse paraitre le comportement du ministre des finances, même le 140 mille euros que la RDC devait verser à l’OIF pour les athlètes congolais ayant participé aux IXièmes de la francophonie, ne sont jamais payés. Cette organisation qui attend aussi le rapport du CNJF ne l’a pas encore reçu voilà sept mois, les agents étant démotivés. Or, selon le chronogramme, c’est depuis le 06 février dernier que le CNJF devait remettre toutes les infrastructures et tous les ouvrages construits dans le cadre de la francophonie à l’Etat congolais et disparaître. Dommage, rien n’est fait !
L’argent à récupérer de deux comptes à FBNBank DRC SA
Il est confié à Scooprdc.net que depuis un an, deux comptes ouverts par le ministre des finances au nom du CNJF dont l’un n’obéit qu’à sa propre signature à First Bank of Nigeria (FBNBank), ont été bloqué sur ordre de l’Inspection générale des finances qui n’a pas cautionné cette façon de faire de l’argentier congolais qui voulait avoir mainmise sur les fonds du CNJF.
Bien qu’une partie d’argent soit sortie avant l’intervention de l’IGF, fait-on toujours savoir au média en ligne, 500 mille USD se trouvent dans un compte et 180 mille dans l’autre. Cet argent, soit 680 mille USD, est inutilisé car le staff dirigeant du CNJF n’a pas de signature pour son décaissement. Pourtant, ces fonds peuvent servir à décanter ne serait-ce le dossier des organes de presse ayant des contrats dument signés avec le CNJF.
Face au blocage entretenu au niveau du ministère des Finances, les agents de CNJF et les différents prestataires interpellent et demandent au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, initiateur du projet de la 9ième édition des Jeux de la francophonie dont il a plusieurs fois vanté le mérite du savoir-faire RD-congolais, de s’impliquer personnellement pour que ce dossier des créances soit résolu et que ne ternisse pas l’image historique de ces Jeux de la francophonie qui ont aussi marqué son premier mandat.