Guerre de l’Est : le syllogisme de Thierry Monsenepwo

Tiré d’Ouragan.cd

« Le Rwanda soutient le M23 dans son agression et ses pillages contre la RDC, or la communauté occidentale octroie un soutien budgétaire au Rwanda de l’ordre de 50% et le ravitaille en équipements militaires à hauteur de 75%, donc la communauté occidentale est le vrai agresseur de la RDC ». Ce syllogisme de Thierry Monsenepwo étale une complicité tacite de la communauté internationale. D’où, son idée de mettre sur pied dans un mois une plateforme qui va mobiliser les Congolais de tous les horizons pour envisager des solutions durables à la question sécuritaire de l’est.

Les signaux passent progressivement au rouge pour Paul Kagame. Dans sa course effrénée au pillage de la RDC, le tyran rwandais fait face à une forte résistance des Congolais. Dépité par l’activisme criminel du Rwanda sur le sol congolais, Thierry Monsenepwo décide de faire bloc derrière le chef de l’État pour en découdre avec le régime sanguinaire de Kigali. Le membre du bureau politique de l’Union sacrée a annoncé lundi à Kinshasa la mise en place dans quelques jours, d’une plateforme qui réunira les jeunes nationalistes et souverainistes qui vont batailler pour la défense de la patrie.

A haute voix, le jeune leader appelle à un sursaut patriotique. Monsenepwo rappelle que la guerre économique venant du Rwanda avec sa cohorte de génocides est un chapitre contre lequel tous les Congolais devraient se faire entendre d’une seule voix. En vrai patriote attaché à l’intégrité du territoire national, Thierry Monsenepwo estime qu’il est temps pour tous ceux que le pays compte comme patriotes de prêter mains fortes au chef de l’État, Félix Tshisekedi, en sa qualité d’unique commandant en chef des forces de défense et de sécurité.

« Cette ère est, à n’en point douter, la dernière chance pour le maintien du Congo dans sa configuration connue, au sein du concert des nations. La menace de balkanisation que dénonçait le héros national Patrice-Emery Lumumba ne s’est jamais faite aussi précise que maintenant, en raison de l’appât du gain qui fait de plus en plus saliver les exécutants rwandais. Force est de reconnaître que le président Tshisekedi est sur la bonne voie, en ce qu’il est en train de couper le mal à la racine, chose que ses illustres prédécesseurs n’ont malheureusement pas réussi à faire, à cause des accointances incestueuses, proches ou lointaines avec le Rwanda. Il a redonné un visage à notre armée et a commencé à affamer le cancer qui n’est autre que le pouvoir de Kigali. Des ports de Mombasa aux frontières du Rwanda, les filons d’or de sang et de coltan de la mort ne coulent plus avec un même débit. Les décisions politiques, sécuritaires et l’élan diplomatique du président Félix Tshisekedi ont largement contribué à assécher les lignes d’approvisionnement de Kigali », lance M. Monsenepwo au peuple congolais.

Monsenepwo dénonce le silence complice de la communauté internationale

Parfois complice, parfois criminel, le silence doit sa fonction et sa valeur à des situations et des contextes précis, affirme Thierry Monsenepwo. Selon lui, la communauté internationale est parfois perçue comme coupable lorsqu’elle a tu des réalités dérangeantes. Remonté par les dérives du Rwanda dans le Nord-Kivu, Monsenepwo accuse la communauté des nations d’être complice, par son silence, du pillage de la RDC par le Rwanda.

Malgré les rapports incessants des experts de l’ONU prouvant le soutien militaire de Kigali aux terroristes du M23, New-York affiche une passivité coupable. Le silence assourdissant des Occidentaux face aux massacres des Congolais par l’armée de Paul Kagame s’apparente à un homerta.

Dans sa réflexion, Thierry Monsenepwo juge odieux l’hybrisme du camp occidental qui profite au grand jour, selon lui, du pillage à ciel ouvert de la République démocratique du Congo par son voisin rwandais, idéalement équipé en armes de pointe à cette fin. « Plusieurs pays de l’hémisphère nord profitent au grand jour du pillage à ciel ouvert des richesses de la RDC par son voisin rwandais, idéalement équipé en armes de pointe à cette fin. Les rivières du sang des innocents congolais, sacrifiés sur l’autel de la rationalité économique à double vitesse, depuis près de 30 ans n’ont toujours pas atteint le seuil de l’inacceptable, alors qu’en Ukraine des milliards de dollars sont brassés pour moins que ça ».

En contrepartie de cette impunité dont jouit Kigali sur le sol congolais, Monsenepwo fait savoir que Kagame utilise l’appui militaire reçu de l’Occident pour louer des milliers de supplétifs de son armée aux forces de maintien de la paix dans plusieurs pays africains, tels que la République centrafricaine, le Somali et d’autres. C’est également Paul Kagame, dit-il, qui fait le chien de garde «des intérêts de certaines entreprises aux prises avec les rébellion et le terrorisme, à l’image des puits de pétrole de certaines sociétés pétrolières occidentales situées dans la région de Cabo Delgado au Mozambique notamment.

Les minerais du sang ou le nerf de la guerre

Devenu le mal de la région, le despote rwandais a toujours été obnubilé par les ressources naturelles du Congo. L’hégémoniste Paul Kagame est prêt à tout pourvu que ses intérêts soient garantis. De l’avis de Monsenepwo, l’homme fort du pays des Mille collines cherche à tout prix à maintenir ses bottes dans les mines congolaises. Entreprise qui, à ses yeux, est vouée à l’échec.

« Le souci du pouvoir despotique de Kigali est de maintenir coûte que coûte la contrebande installée dans les territoires occupés, afin de maintenir le flot de cash que cela crée au Rwanda pour le chef de gang Kagame et autres crapules. La résurgence du M23 en novembre 2020 visait principalement à mettre la main sur des mines non encore exploitées. En atteste l’itinéraire de la progression du M23, notamment à Kishishe, pour contrôler les gisements miniers se trouvant à Rutshuru, ayant appartenu à la Société aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA, ex- SOMINKI). Dans la quête du M23, c’est plus le pyrochlore, un minerai qui contient le niobium, matière première très utile dans l’aéronautique et l’informatique, qui est visé. Pour ce faire, le M23/RDF a pris le contrôle de plusieurs villages qui donnent l’accès direct et indirect au site de Rubaya. L’enjeu étant d’isoler ainsi la ville de Goma pour éviter toute intervention militaire dans la zone », dénonce le PCA de Cobil SA.

En recommandant aux Congolais de saisir la balle au bond, Thierry Monsenepwo exhorte les journalistes et chefs de médias de cesser de faire la propagande de l’ennemi au nom d’une neutralité béate qui confine à une complicité avec ce dernier. Le tribun appelle l’ensemble de la population à placer la mère patrie au-dessus des intérêts mesquins. Pour lui, qu’il pleuve, qu’il neige, Kagame et son régime seront broyés par le courageux peuple congolais.

  • Bendélé Ekweya té

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