Par Claude Baguma.
C’est par un arrêté rendu public, jeudi 15 février 2024, que le gouverneur du Nord-Kivu, le général Peter Nkuba Chirimwami, a fixé les frais de participation à l’examen d’Etat pour l’édition 2024. 130.000FC, c’est la somme que chaque candidat devra débourser pour espérer passer cette épreuve nationale et décrocher son diplôme.
Pour les candidats autodidactes, ils doivent payer pour les épreuves préliminaires 85.000FC. Quant à la hors-session (dissertation, français oral, pratique professionnelle et épreuves traditionnelles), il leur faudra débourser encore 75.000FC. Et pour la session ordinaire c’est 55.000FC.
L’annonce de ces frais a provoqué un tollé général dans la ville de Goma. D’aucuns les jugent exorbitants, surtout dans un contexte de guerre et de déplacement des populations. D’autres estiment que la province du Nord-Kivu devrait être exemptée de ces frais, compte tenu de la situation sécuritaire précaire.
Des réactions mitigées…
« C’est trop cher ! » s’exclame un parent d’élève rencontré dans les rues de Goma qui rénchérit : « Comment voulez-vous que les familles démunies puissent payer une telle somme ? »
« C’est normal de payer pour participer à l’examen », rétorque un autre parent retrouvé au marché Birere, centre commercial de Goma, en ajoutant qu’i »Il faut bien financer l’organisation des épreuves »
Le gouverneur met en garde
Dans son arrêté, le gouverneur met en garde tout chef d’établissement qui oserait exiger des frais supplémentaires. Peter Chirimwami précise tout de même que les frais seront perçus par les chefs d’établissements et reversés aux inspecteurs chefs des pools, avant d’être versés dans des comptes spécifiques gérés conjointement par les directeurs provinciaux.
Il reste à savoir si cette décision du gouverneur sera acceptée par les parents d’élèves et les candidats. L’avenir de l’examen d’état 2024 dans certains territoires du Nord-Kivu occupées par les terroristes du M23/RDF reste encore incertain.