Dans l’examen des requêtes en contentieux électoraux des législatives nationales du 20 décembre dernier, la Cour constitutionnelle a appelé en audience publique, ce vendredi 16 février 2024, les dossiers de la Tshuapa, de l’Ituri et du Kasaï oriental. Et au total, 38 requêtes ont été enregistrées particulièrement pour cette province du Kasaï oriental dont 26 uniquement pour la ville de Mbuji-Mayi.
Sur les six députés nationaux proclamés provisoirement élus par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), deux sont les principales cibles de tous : Christian Mudiayi Ngoyi et Florent Ngandu Ndala. De ces 26 requêtes en contestation des résultats, le premier est attaqué 19 fois tandis que le second l’est 21 fois. Trois requêtes seulement les exemptent.
En effet, en commençant par Crispin Ngoy Ntambwe, en passant par Maurice Tshikuya, Mukanya Cibumba, José Mpanda Kabangu, Nsomue Mayamba, Ndaya Luseba, Lukusa Mukendi, Maloji Kalonji, Dieya Dieya, Bintu Mulumba, Kashika Wetu, Nadine Mangabu Luabeya, Lusangu Mbombo, Ntumba Nyangwile, Musuasua Muteba, Augustin Civuila Ilunga, Mangala Ngungu, Rose Tshinguta, etc., chacun a eu comme cible, soit les deux mis ensemble, soit l’un d’eux séparément.
Il faut dire que la proclamation par la CENI de Mudiayi Ngoyi et Ngandu Ndala a été décriée partout à Mbuji-Mayi du fait qu’ils sont des illustres inconnus. Selon le média en ligne Ouragan.cd qui a eu à publier un article à ce sujet, ces deux députés sont les nommés de Denis Kadima sous recommandation de ceux qui pensent actuellement se faire des roitelets dans la cour de Fatshi et veulent être le seul coq à chanter dans le poulailler Kasaï oriental.
Ces roitelets avaient, selon Ouragan.cd, débarqué en dernière minute avec la complicité et la complaisance du président de la CENI, Denis Kadima, les vrais élus, notamment l’ancien DG de l’INPP, Maurice Tshikuya, et l’actuel ministre de l’Agriculture, José Mpanda, en faveur de ces deux décriés dont on dit l’un proche du ministre des finances, Nicolas Kazadi, et l’autre proche du président de la CENI.
Question : Les deux députés nationaux proclamés par la CENI et virulemment attaqués devant la Cour constitutionnelle s’en sortiront-ils face à toutes ces requêtes dirigées contre eux ? Un ancien député de 2011 aussi requérant contre Ngandu Ndala déclare : « Même si moi je n’obtiens pas gain de cause, mais il faut que ces deux gars dégagent. Ils ne l’ont pas mérité, ils ont été nommés et non élus, ce sont des faussaires. Que les vrais élus récupèrent leurs sièges ».
De tous les dossiers examinés ce vendredi, il sied de signaler que celui de Me José Mpanda Kabangu a eu l’avis très favorable du ministère public qui a demandé à la Cour de dire sa requête recevable et fondée au regard des pièces jointes au dossier et attribuer un siège à A24 et proclamer élu le candidat Mpanda Kabangu José. « Ça sera justice », a conclu l’organe de la loi qui a pénétré le dossier et réalisé que le requérant avait été débarqué par manigance politique à quelques minutes de la proclamation des résultats de ses adversaires politiques est-Kasaïens qui ne jurent que par sa mort politique et veulent coûte que coûte à l’éloigner du président Tshisekedi.
Il y a lieu de rappeler que l’histoire des députés nommés se répète au Kasaï oriental. En 2011, deux faussaires, Ndala Ngandu et Bialufu Ngandu, avaient été débarqués de l’Assemblée nationale après les arrêts de la Cour constitutionnelle bien qu’ayant siégé et l’un des sièges fut récupéré par Crispin Ngoy Ntambwe. Les Est-Kasaïens espèrent que ça sera encore le cas cette fois-ci avec Mudiayi Ngoyi et Ngandu Ndala. La Cour constitutionnelle a promis tous ses arrêts avant le 23 mars 2024.