Habituée à toujours être proclamée députée nationale par la Cour constitutionnelle et non par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Henriette Wamu voudrait réédité l’exploit. Candidate malheureuse aux législatives du 20 décembre dernier dans la circonscription de Kinshasa-Funa, elle insinue que son siège lui a été ravi par la CENI pour être octroyé à quelqu’un d’autre : Christelle Vuanga.
Dans sa requête en contestation des résultats provisoires déposée par ses avocats à la Cour constitutionnelle, Henriette Wamu déclare avoir réalisé 6.538 voix contrairement à 2.287 lui attribuées par la CENI et aussi que sa liste avait obtenu 12.152 voix au lieu de 5.417 que leur colle la CENI.
Elle attaque ainsi devant la Cour la liste d’Ensemble pour la République qui, selon elle, a obtenu 7.319 voix avec comme candidate déclarée élue Christelle Vuanga ayant obtenu, toujours selon Mme Wamu, 5.216 voix. Wamu signe et persiste que ce siège injustifié a été attribué à Vuanga et sollicite de la Cour constitutionnelle la correction de cette erreur, qu’elle qualifie de « matérielle ».
Réagissant sur son compte Facebook, selon nos confrères de FN TV, la députée nationale Christelle Vuanga élue de la circonscription de la Funa au terme des élections du 20 décembre dernier a dénoncé « la tricherie » qu’orchestre Henriette pour lui ravir son siège dûment gagné.
« Mme Henriette Wamu, députée nommée plusieurs fois par l’ancienne Cour constitutionnelle ne décolère pas. Cette fois-ci, c’est notre siège qu’elle veut confisquer par la corruption comme dans ses habitudes. Falsification des procès-verbaux, retrait de la décision de la CENI au dossier, bref, elle s’y connaît parfaitement. Mère je sais que ça vous fait mal de voir les jeunes évoluer mais tour oyo nako beta yo toro toro », aurait mentionné Christelle Vuanga sur son compte Facebook selon nos confrères de FN TV.
La Cour constitutionnelle cèdera-t-elle à la requête de Mme Wamu dont tout Kinshasa connait qu’elle ne gagne jamais sur terrain mais toujours devant les juges ? Beaucoup d’observateurs estiment que la configuration de cette haute cour n’étant pas celle de juges kamikazes comme Jean Ubulu, Noël Kilomba et Funga Molima que l’on a connus par le passé sous Benoit Lwamba, les juges sous le pasteur Dieudonné Kamuleta diront le bon droit malgré le fait que Christelle Vuanga est une katumbiste.