Par sa lettre du 24 janvier dernier, l’Inspecteur général des finances chef de service, Jules Alingete, a sollicité auprès de la ministre des Mines, la mise à l’écart du directeur général du Fonds minier pour les générations futures (FOMIN) ainsi que celle de l’un des administrateurs ayant assumé l’intérim du Président du Conseil d’administration.
Motivant sa demande, le gendarme financier congolais reproche à ces deux animateurs du FOMIN, leur détermination de vouloir perpétuer les pratiques de prébende et prévarication dont l’Inspection générale des finances (IGF) a eu mission de combattre. Selon Jules Alingete, la mesure de mise à l’écart du DG Faustin Biringanine et de l’administrateur Léon Mondole est la mesure la plus efficace pour éviter la gabegie financière qui, écrit-il dans sa lettre adressée à la ministre Antoinette Nsamba, essaie d’élire domicile au sein de FOMIN.
Jules Alingete fait remarquer que malgré les deux fois en moins d’un semestre que l’IGF a interdit tout mouvement de sorite de fonds des comptes bancaires du FOMIN pour décourager les initiatives et actes de mauvaise gouvernance, ces deux incriminés ont refusé de s’inscrire dans la logique de bonne gouvernance.
Faisant ainsi suite à la lettre de l’IGF, la ministre des Mines, Antoinette Nsamba, a, par arrêté pris le 31 janvier, soit une semaine après la correspondance lui adressée par l’IGF, suspendu pour une durée de trois mois le DG de FOMIN. A lire la ministre des Mines, sa sanction en vue de mettre les deniers publics de cet établissement public à l’abri de mégestion et de la dilapidation, est accompagnée d’une enquête pour permettre au suspendu de présenter ses moyens de défense.
Il faut rappeler que la suspension du DG de FOMIN intervient quelques semaines après celle du DG du Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat du Congo (FOGEC), toujours à la demande de l’IGF, déterminée à implémenter la bonne gestion des finances publiques.