Projet Métrokin de Ngobila : Encore un peu d’espoir ! 

Tiré de Quatidienrdc.cd/Titre de Scoop RDC

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a, mardi 30 janvier 2024 dans son cabinet de travail, reçu le comité de gestion de Métrokin qui est allé lui rendre compte des avancées déjà enregistrées sur le terrain dans le cadre de ce projet attendu de pied ferme par la population kinoise. Pour le président du comité de gestion de Métrokin, l’heure est aux indemnisations des gens ayant construit le long du chemin de fer de manière anarchique.

Car, a-t-il souligné, les études à impact environnemental et social ainsi que les études techniques ont déjà été clôturées et déposées auprès de l’autorité urbaine. “Les travaux de construction du chemin de fer pour le train urbain à Kinshasa vont bientôt démarrer. Nous sommes à la phase opérationnelle. Il faut indemniser les gens afin de dégager la voie ferrée qui est envahie par les constructions anarchiques”, a fait savoir le président du comité de gestion de Métrokin.

De son côté, le gouverneur de la ville de Kinshasa s’est dit satisfait de la célérité qui a caractérisé la phase de libération des emprises ferroviaires par les riverains dont certains ont même porté la responsabilité de sensibiliser les autres pour libérer ces emprises. Le chef de l’Exécutif provincial de Kinshasa a rappelé que dans le souci de faciliter le bon déroulement de toutes les phases de ce grand projet que le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo porte à cœur, il a pris cinq Arrêtés importants.

Notamment sur la création d’un comité de libération des emprises; sur la démolition des constructions érigées sur l’emprise de la voie ferrée du croisement 12ème Rue-avenue des Poids lourds jusqu’à la rivière N’Djili; sur la démolition des constructions érigées sur l’emprise de la voie ferrée de la rivière N’Djili jusqu’à l’aéroport international de N’Djili. Il a pris aussi l’Arrêté portant démolition et interdiction des constructions anarchiques sur l’emprise publique côté gauche de l’avenue des Poids lourds partant de l’embranchement qui part de la Gare de Ndolo vers la zone industrielle et les ports fluviaux jusqu’à la 12ème Rue Limete; et enfin l’Arrêté portant fermeture du cimetière de SIFORCO car les tracées actuelles du chemin de fer passe par ce lieu d’inhumation.

“Tous ces Arrêtés sont en cours de publication au journal officiel. Et les emprises concernées seront notifiées cette semaine”, a rassuré le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka. Revenant sur le cimetière de Tshuenke à SIFORCO, le patron de la ville de Kinshasa a indiqué que ce cimetière doit être fermé. Il a expliqué que jadis, le train urbain passait par cet endroit, et les rails s’y trouvent encore. “La problématique est que si le train doit emprunter les mêmes tracées, il faudra alors procéder à l’exhumation de plus ou moins 3000 tombes. Une sous-commission sera mise en place pour procéder aux apprêts des exhumations”, a fait savoir le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka. Par ailleurs, il a promis d’adresser une correspondance au BCECO pour la mise à disposition des fonds afin que le comité de gestion de Métrokin soit en mesure de procéder aux indemnisations des personnes impactées par le projet.

Métrokin est un projet de construction du train urbain, initié par la ville de Kinshasa, puis adopté et soutenu financièrement par le gouvernement national. Une fois réalisé, ce projet permettra le désengorgement du trafic routier dans la ville de Kinshasa qui, avec moins de 500 mille habitants en 1960, avait un fleuron de chemin de fer. Mais aujourd’hui, avec plus de 16 millions d’habitants, la ville-capitale n’a plus de chemin de fer.

D’après le gouvernement Ngobila, ce projet veut exploiter 300 kilomètres de voie ferrée. La première phase concerne la ligne Gare Centrale à l’aéroport international de N’djili (25 km). La deuxième va s’occuper de grandes artères de Kinshasa (75 km). La troisième ligne concerne la périphérie de Kinshasa (90 Km) et la dernière reliera l’Aéroport International de Ndjili à la Commune de Maluku (80 Km).

Sous un partenariat public-privé, les coûts des investissements de ce train urbain moderne Métrokin dans une métropole d’au moins 15 millions d’habitants pour la réalisation de sa 1ère phase dont les travaux finiront vers fin 2024, prendront au consortium des actionnaires 250 millions USD.

pour l’instant, les Kinois restent doigts croisés d’autant plus que plusieurs projets annoncés par le gouverneurs Ngobila n’ont pas abouti à l’échéance annoncée. Fin 2024, c’est dans 11 mois, ils attendent voir, gardant encore un peu d’espoir même si Ngobila ne sera pas là, remplacé évidemment par un autre gouverneur qui sera élu en mai prochain.

  • Bendélé Ekweya té

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