« Pour des raisons de convenance personnelle ; j’ai pris la grande décision de quitter le parti #Ensemble pour la République ! Merci au président @moise_katumbi et au conseiller @SalomonKalonda pour l’encadrement. Je vais servir la République sur un autre chemin… #RDC ». C’est le message d’Abel Augustin Amundala sur X, ancien Twitter, qui accompagne sa lettre de démission d’Ensemble pour la République datant du 1er février 2024 et postée sur son compte.
Celui qui était jusque le 31 janvier 2024 Coordonnateur national adjoint chargé d’adhésion et implantation de la jeunesse et conseiller de Moïse Katumbi en charge des sports, justifie son départ de ce parti par « des raisons de convenance personnelle ». Motif vaguement utilisé par beaucoup de démissionnaires mais qui cache en réalité d’autres mobiles et motivations.
Non sans raison, car personne ne comprendrait qu’Abel Amundala qui a écrit à peine le 12 janvier dernier sur son X que « Moise Katumbi était le meilleur homme d’Etat de la RDC », puisse quitter ce dernier brutalement seulement 20 jours après ! Qu’est-ce qui a changé dans le chef de son mentor pour que ce candidat malheureux n° 726 aux législatives nationales dans la ville de Lubumbashi lui tourne le dos ? Que veut dire Abel Amundala par « Je vais servir la République sur un autre chemin » ? Lequel ? Autant de questions que seul Dieu sait sonder les réponses dans son for intérieur.
Mais seulement, cette démission d’Abel Amundala semble donner raison aux analystes politiques qui estiment qu’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi est en train de naufrager, du fait qu’elle intervient après celle de Frédéric Bola, un autre cadre de ce parti qui a déposé la sienne le 22 janvier dernier alors qu’il était Conseiller juridique, chargé des réformes institutionnelles de M. Moïse Katumbi. Sur son compte X, Frédéric Bola a indiqué qu’il ne fera aucun commentaire supplémentaire et ne répondra à aucune question, ni publique ni privée, à cet égard.
Aussi, pendant que la direction du parti Ensemble pour la République se propose une réunion du 5 au 6 février prochain pour prendre des décisions en lien avec le processus électoral « chaotique », certains députés nationaux et provinciaux ont déjà déclaré le 27 janvier dernier leur allégeance au président de la République réélu Félix Tshisekedi, tournant ainsi le dos à Moïse Katumbi.
A l’allure politique où vont les choses, plusieurs analystes n’accordent plus long feu à Ensemble pour la République. Etant donné que le grand rêve de Moïse Katumbi d’occuper le fauteuil présidentiel a été brisé malgré tous les millions USD dépensés dans la campagne électorale et dans le lobbying étranger, ce dernier que suivent beaucoup d’acteurs politiques congolais pour son argent, n’a certainement, en esprit de commerçant, aucun intérêt à se désargenter encore, aucun dividende politique n’étant en vue avant 2028. Pas surprise si d’autres démissions au sein d’Ensemble pour la République s’enchainent dans les prochains jours par le fait que le lait et le miel ne couleront plus à flot comme auparavant dans la cour du chairman. C’est la politique à la congolaise.