Tiré d’Alternance.cd
Après publication des résultats des législatives provinciales, place à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces. En attendant la publication du calendrier de celle-ci par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les tractations politiques ont commencé. Au Sankuru, la population attend mieux que les deux derniers gouverneurs dont la gestion a été décriée.
Joseph Stéphane Mukumadi et son successeur Jules Lodi Emongo, parce que c’est d’eux qu’il s’agit, ont plusieurs points en commun. Leur élection a été une surprise tant l’un ou l’autre était à sa première expérience politique. Le gouvernorat a été le premier poste politique pour chacun d’eux.
Aussi, ont-ils le mérite d’avoir eu une certaine réussite dans leurs domaines d’activités de prédilection.
Ils sont vus comme des couards qui ont déjoué les calculs politiques, en se faisant élire sans avoir sur le papier le contrôle d’un seul député provincial.
L’autre grand point commun entre Mukumadi et Lodi et c’est l’un des plus remarquables, c’est qu’ils ont été rattrapés par leur manque d’expérience. Ainsi, leur gestion a-t-elle été marquée par l’absence totale des réalisations sur la quasi-totalité des domaines, tous ayant été tout le temps dans la quête des minerais pour leurs propres comptes.
La population du Sankuru dans son ensemble a été sans pitié avec ces deux affairistes. Elle leur a fait mordre de la poussière aux législatives nationales et provinciales à Lodja pour Mukumadi et à Katako-Kombe (députation nationale) ainsi qu’à Lusamboville (députation provinciale) pour Lodi.
Ne devient pas gouverneur qui le veut
Qu’à cela ne tienne, dans l’imaginaire collectif sankurois, on pense que n’importe qui peut devenir gouverneur, sans forcément être doté de capacités managériales et d’une compétence avérée en gestion publique.
Ce qui fait que parmi le florilège de personnalités qui ambitionnent de succéder à Jules Lodi, beaucoup n’ont ni bagage intellectuel nécessaire, ni de l’expérience requise à ce niveau de responsabilité, encore moins un soutien politique.
Ça se chuchote qu’au Sankuru, il suffit d’avoir son argent pour acheter quatorze députés provinciaux et c’est tout.
Heureusement que dans son discours d’investiture pour son second mandat à la tête du pays, le président Félix Tshisekedi a affirmé avoir tiré les leçons de « l’expérience passée » et juré d’user de ce qui est en son pouvoir « pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus ». Le Sankuru mérite mieux pour son envol.