Au moins 100 mégawatts, c’est la capacité de besoin en électricité de la ville de Mbuji-Mayi. Mais seulement, moins de 5 mégawatts sont desservis au chef-lieu de la province du Kasaï oriental provenant de Tshala, vieux barrage hydroélectrique de la Minière de Bakwanga (Miba). Il faut donc des nouveaux investissements de plus de 50 millions pour réhabiliter, mieux moderniser les trois centrales de la Miba dont la capacité initialement réunie au départ était de 18,4 mégawatts, mais aujourd’hui largement en deçà de 5 mégawatts.
Si les habitants de Mbuji-Mayi qui attendent la connexion sous peu au barrage du barrage Tubitubidi de la SACIM qui pourra leur offrir 2 mégawatts, se frottent bien les mains, cette offre est toujours une goutte d’eau dans l’océan. D’où l’appel à plusieurs synergies pour sortir la capitale du diamant de l’obscurité ne fût-ce que dans le premier temps avec 10 mégawatts. C’est la volonté manifeste de la société Might Land Investment dont le député national Serge Mukendi Fontshi Kanyinda est general manager. Mais sa belle initiative se bute à des blocages inutiles, dictés par la sauvegarde des intérêts purement égoïstes de certains cadres de la Miba, alors que la population veut du courant électrique, ici et maintenant, pour voir développer de grands investissements miniers et autres projets agricoles en vue de booster l’économie de la province déjà en berne.
D’après la documentation parvenue à la rédaction de Scooprdc.net, un projet très ambitieux et concret de la société Mighty Land Investment Group pour réhabiliter et moderniser la centrale de Lubilanji 1 a déjà obtenu toutes les autorisations légales est bloqué par monsieur Hubert Kazadi, ancien DGA de la Miba devenu simple administrateur après la correction de l’ordonnance présidentielle pour se conformer au droit OHADA et à la revendication de la Sibeka, actionnaire belge minoritaire. Mais dans son orgueil, Hubert Kazadi se comporte toujours comme le numéro 2 de la Miba alors que ce poste revient au mandataire de la Sibeka.
En effet, sur base de la documentation parcourue par le média en ligne, Mighty Land Investment Group, un consortium des sociétés spécialisées dans l’ingénierie, la conception, la production d’énergie, la construction des lignes de transmission et de distribution d’électricité, études et conseil en ingénierie etc., a signé en date du 17 décembre 2021 avec la Miba, un contrat de partenariat sur la centrale de Lubilanji 1 basée sur le site de Tshala. C’est un contrat de cession de cette centrale à Mighty Land Investment Group pour sa réhabilitation totale en vue de produire 10 mégawatts.
Ce contrat BOT (Build – Operate – Transfert) prévoit qu’après réhabilitation, 1 mégawatt soit concédé à la Miba pour l’exploitation de sa mine et que 6 à 7 mégawatts soient commercialisés. Dans cette vente du courant pendant 25 ans d’exploitation par Might Land Investment Group pour récupérer son investissement d’au moins 22 millions USD avant de retourner l’ouvrage à la Miba, il est prévu un partage du profit avec cette dernière de l’ordre de 20 à 30%.
Alors que ce projet a été validé par l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) qui a transmis au Journal officiel pour publication, le contrat de concession de production d’électricité signé entre la République démocratique du Congo et la société Mighty Land Investment Group, Sieur Hubert Kazadi s’oppose à sa mise en œuvre, préférant accorder le marché aux Tchèques de la société SEKO au détriment des Autrichiens de Global Hydro, partenaires de Mighty Land Investment Group, déjà validés par la Banque africaine de développement (BAD) qui a versé, un paiement sur l’achat de nouvelles turbines pour cette réhabilitation complète de Lubilanji 1.
Il faut en passant signaler que les Tchèques préférés par Hubert Kazadi qui avaient construit Lubilanji 2 ont de mal à réhabiliter cette centrale hydroélectrique jusqu’à ce jour. Ils s’attèleraient à remplacer des pièces défectueuses sur cette centrale vieille de 91 ans puisque construite en 1933, alors que la technologie envisagée par les Autrichiens est de tout démanteler pour installer des nouveaux équipements de dernière génération.
Hubert Kazadi est-il un sorcier pour la ville de Mbuji-Mayi qu’il souhaite voir baigner toujours dans le noir ? Qui est son parapluie qui lui donne l’audace de s’opposer à la réalisation de cet ambitieux projet initié pourtant par un fils du Kasaï oriental soucieux du développement de sa province et qui n’a aucune objection du DG et du PCA de la Miba ? Il est clair qu’Hubert Kazadi et son ou ses parapluies sont à l’encontre de la vision du président Tshisekedi qui tient à encourager les initiatives des fils du pays.
« Tirant les leçons de l’expérience passée et ayant à l’esprit vos aspirations exprimées, je m’engage à user de tout ce qui est en mon pouvoir pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus et pour que les actions nécessaires à l’avancement de notre pays soient promptement prises », a prévenu le président de la République, Félix Tshisekedi, dans son discours prononcé lors de son investiture ce samedi 20 janvier 2024. Les magouilleurs sont bien avertis, autres temps, autres mœurs. A bon entendeur… !