Tiré d’Alternance.cd
Alors que nombre de questions sur sa gestion demeurent sans réponses, le directeur général du Bureau central de coordination (BCeCo), Jean Mabi Mulumba, s’apprêterait à candidater à l’élection des sénateurs. Dans les rangs de ses administrés, on parle d’une cachette bien trouvée pour échapper à d’éventuelles poursuites judiciaires.
Nommé en janvier 2022 à la tête du BCeCo, le fils de l’ancien premier ministre Évariste Mabi Mulumba a visiblement démérité. Entre accusations de tribalisme, favoritisme et de clientélisme et une détérioration de l’image de marque de cet établissement public, sa gestion est sujette à des interrogations.
Signe qu’il se reprocherait de quelque chose, il avait refusé, en juin dernier, que l’Inspection générale des finances (IGF) mène l’audit financier au sein de sa structure sur la gestion du Programme de développement local des 145 territoires.
Il avait lancé une circulaire qui frisait l’appel à la rébellion, à travers laquelle il avait menti en prétendant que la Cour des comptes menait déjà un audit et que celle-ci étant une juridiction supérieure, aucun autre service ne peut procéder au contrôle sur les dossiers en instruction.
Son message adressé aux agences locales d’exécution (AELE), à toutes les petites et moyennes entreprises (PME) et à tous les ingénieurs à pied d’œuvre (IPO) de leurs ressorts étant trompeur, le DG du BCeCo avait été sévèrement repris par le premier président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, par l’entremise du président de la chambre, Kinzhele Ndala Lele Louis.
Ce dernier avait désapprouvé sa façon de faire et démenti la présence d’une quelconque mission de la Cour des comptes et lui a fait savoir publiquement que:
« pareille attitude pour le moins maladroite, doit être interprétée et comprise comme une volonté manifeste d’échapper au contrôle et d’éviter, par ce fait- là, de s’acquitter du devoir sacré de redevabilité en tant qu’agent public ».
A l’interne, ça se chuchote que le BCeCo aurait des cadavres dans le placard quant à la gestion de 43 territoires sous sa responsabilité dans le cadre du Programme de développement des 145 territoires.
« C’est probablement pour cette raison et tant d’autres que l’homme cherche à aller au sénat pour être en sûreté. Mais nous, nous allons aider l’IGF, la Cour des comptes et la justice à connaître toute la vérité sur sa gestion « , confie un cadre du BCeCo.