Par Claude Baguma.
La commune de Goma, dans la ville qui porte le même nom, a connu une année 2023 marquée par une recrudescence de l’insécurité. Selon le bilan annuel du Conseil communal de la Jeunesse de Goma, 329 cas d’insécurité ont été documentés au cours de cette année, dont 20 meurtres et assassinats, 25 blessures par balles, 3 enlèvements des personnes, 85 cas de cambriolages, 5 cas de viols, 3 cas de suicides, 47 cas d’incendies de maisons, 24 cas d’accidents de circulation, 6 cas de justice populaire, 6 cas de noyade, 22 cas des corps retrouvés sans vie, 1 cas de mort par électrocution et 55 cas d’extorsion et braquages suivis de 27 autres cas portant atteinte aux droits humains.
Les principales causes de l’insécurité dans la commune de Goma sont la divagation de certains éléments des forces de défense et de sécurité, la présence des badauds dans les entités de base agissant abusivement sous le nom de wazalendo, la multiplicité des maisons de tolérance et de vente de chanvre et boissons fortement alcoolisées, le règlement des comptes, la présence des camps militaires de fortune à Kituku, les effectifs moindres des éléments de l’ordre et la non maîtrise des mouvements des populations.
Face à cette situation, la jeunesse de Goma interpelle les autorités pour qu’elles prennent des mesures urgentes pour améliorer la sécurité dans la ville. Elle demande notamment d’intensifier les bouclages dans les zones de fortes turbulences, de démanteler tous les camps militaires de fortune à Kituku et les maisons de tolérance, de renforcer les appuis matériel et logistique de la Police nationale congolaise (PNC) et autres services de sécurité, et de tenir régulièrement des réunions de sécurité dans les entités touchées par l’insécurité.
Les cas d’insécurité continuent d’être signalés en ce début d’année 2024. Le 07 janvier, un jeune revendeur des crédits de communication a été abattu par des bandits armés non autrement identifiés dans le quartier Kyeshero, et un militaire a tiré sur un civil qui est décédé sur le champ dans le quartier Lac-vert.
La jeunesse de la Commune de Goma par le biais de son président Jules Ngeleza, demande aux autorités de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette situation qui met en danger la vie des populations.