La leçon de la « cigale et la fourmi », le gouvernement Sama Lukonde à travers le ministre de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu, l’a comprise en disponibilisant en avance de la farine de maïs pour faire conjoncturellement face à la pénurie de cette denrée alimentaire qui sévit généralement entre novembre et décembre dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï oriental.
en effet, c’est un premier lot de 100 tonnes de sac de 25Kgs que Me José Mpanda Kabangu a remis ce vendredi 08 décembre à monseigneur Bernard-Emmanuel Kasanda, évêque du diocèse de Mbuji-Mayi choisi pour son sérieux en vue de la vente de cette farine au prix socialement abordable dans toutes les paroisses, soit 30.000FC le sac, contrairement au prix actuel au marché de 125.000FC.
« Cette farine que je viens donner au nom du gouvernement, c’est une farine qui a été destinée par le chef de l’Etat à la population de Mbuji-Mayi. Et nous avons identifié la structure capable de nous aider pour la distribution, c’est le diocèse de Mbuji-Mayi dont vous avez la responsabilité. C’est pour cela que je la remets pour que les différentes paroisses de votre diocèse puissent nous aider à vendre mais à un prix social, le prix que nous appelons le prix de Tshisekedi. Ce prix c’est 30.000FC le sac de 25Kgs. Et pour ceux qui n’ont pas de bourse importante dans leurs ménages, on peut leur vendre à 3.000FC le meka (mesurette de 2,5Kgs, ndlr) », a dit Me José Mpanda au prélat catholique.
Il a rassuré que d’autres lots sont en route vers Mbuji-Mayi et n’eût été le mauvais état de la route, ils seraient déjà arrivés. Face à la pénurie dans la ville, il ne fallait attendre que tous les lots soient complets, il fallait commencer avec ce premier lot en attendant que les autres arrivent au fur et à mesure.
« Notre souhait que nous vous exprimons ce que les commerçants ne puissent pas venir acheter, envoyer des gens en vue de créer la spéculation, monter les enchères. Nous voulons la rigueur au niveau des paroisses pour que chacun n’achète qu’un seul sac ou quelques meka pour ceux dont la bourse pose problème », a ajouté Me José Mpanda en promettant de mettre à la disposition du diocèse les véhicules de Bio agro business (B.AB) pour l’acheminement de cette farine dans différentes paroisses de Mbuji-Mayi.
Quant à l’évêque de Mbuji-Mayi, il s’est dit flatté par cette confiance du ministre Mpanda de donner à l’église la charge de partager avec la population ce don qui vient du gouvernement et à travers le gouvernement du président de la République.
« C’est vrai, nous sommes ici dans une situation où la misère bat son plein, où la famine est vraiment sentie et là, c’est bouffée d’oxygène que vous donnez. En recevant cette farine, nous allons de façon appropriée à travers nos services, l’administrateur du temporel qui est ici, voir comment on va la distribuer dans les paroisses et pouvoir la vendre à la population de façon à ne pas faire les surenchères. Nous en sommes faire que l’on pense à cette population meurtrie et affamée. Soyez-en sûr, ce que vous allez nous donner c’est dans de bonnes mains et ça sera aussi distribué, vendu comme vous le dites à un prix social », a promis monseigneur Bernard-Emmanuel Kasanda en exprimant le vœu de voir ce geste d’assistance du gouvernement aux populations de Mbuji-Mayi, une ville enclavée et dépendant alimentairement de l’extérieur, continuer pour alléger un peu cette charge, cela suffira à la population.
Il faut indiquer que la farine de maïs que le gouvernement Sama Lukonde offre à la population de Mbuji-Mayi n’est pas importée. C’est une production de B.A.B, société qui gère le Programme volontariste agricole (PVA), initié par le gouvernement pour booster la production agricole. Ainsi, le lot de farine offert à la ville de Mbuji-Mayi n’est qu’une solution conjecturelle en attendant celle structurelle et pérenne envisagée par Me José Mpanda dans son approche d’agrobusiness à travers des partenariats publics-privés (PPP) en vue d’accroître la production agricole locale et matérialiser la vision du président de la République, celle de la revanche du sol sur le sous-sol par le renversement de la tendance des importations des denrées alimentaires qui sont à 95% et coutent annuellement à la République au moins 3 milliards USD.