Candidat député national à Mbuji-Mayi, Maurice Tshikuya : Il faut finalement que mon expérience de technocrate puisse profiter quand même à ma province

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) lui a attribué le n° 167 aux législatives nationales dans la ville de Mbuji-mayi. Longtemps ancien Directeur général de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), Maurice Tshikuya ambitionne de siéger prochainement à l’Assemblée nationale au Palais du peuple. Scooprdc.net est allé à la rencontre de celui qui est connu naturellement comme un technocrate pour savoir qu’est-ce qui l’a motivé pour vouloir devenir un politicien. Ci-dessous l’entretien qui l’a eu ce lundi 04 décembre avec le média en ligne dans le jardin de l’hôtel Gloria à Mbuji-Mayi :

Maurice Tshikuya bonjour !

Bonjour Innocent !

Ancien DG de l’INPP, vous êtes aujourd’hui promoteur d’un hôtel, l’un des meilleurs de Mbuji-Mayi, Gloria pour ne pas le citer, peut-on considérer que vous êtes devenu un homme d’affaires, les affaires vous intéressent ?

Innocent, j’ai été toujours un homme d’affaires même quand j’étais DG de l’INPP. Moi, j’ai commencé les affaires à l’âge de 26 ans, donc ça ne date pas d’aujourd’hui.

Ça ne date pas d’aujourd’hui, mais à part Gloria, vous ambitionnez faire quoi encore dans les affaires parce que avec Gloria c’est certain que vous avez aidé beaucoup de voyageurs qui viennent à Mbuji-Mayi ?

Non seulement qu’on a aidé beaucoup de voyageurs qui viennent à Mbuji-Mayi, mais on a donné à la province un cadre qui peut accueillir n’importe qui qui viendrait du monde entier. Hier, je vous donne l’exemple que j’ai de gens de la Banque mondiale, quand ils venaient ici, ils prenaient un  jet et le jet restait à l’aéroport. Ils venaient voir les autorités locales pour une réunion de deux, trois heures du temps et puis ils repartaient. Je ne vois pas en quoi on peut mettre un projet en trois heures et que l’on puisse résoudre tous les aspects de ce projet dans ce peu de temps. Mais au jour d’aujourd’hui, quand ils viennent, ils viennent pour deux, trois, quatre jours, ils restent ici, ils font des descentes sur terrain et je pense que ça fait la fierté de la ville de Mbuji-Mayi.

Mais au-delà de l’hôtel, j’ai mis en place ici l’usine de la production d’eau Gloria. C’est aussi la façon de lutter contre les maladies hydriques. En plus, c’est aussi la seule façon de donner un peu de l’emploi à la jeunesse de Mbuji-Mayi. Vous savez que la pauvreté qui sévit ici est due au manque de revenus et la précarité est telle qu’il faut inverser les tendances pour qu’au jour d’aujourd’hui que les Kasaïens que nous sommes, nous puissions investir chez nous, pas investir comme quelqu’un qui vient construire sa maison, mais faire de business, faire en sorte que nous puissions créer des emplois pour la jeunesse. Auquel cas ça va être difficile.

Vous employez combien de travailleurs déjà ?

Les emplois directs, je suis déjà à 186 personnes ici à Mbuji-Mayi, mais quand on prend les gens qui viennent prendre de l’eau, des fournisseurs de l’hôtel, ils sont nombreux, c’est déjà une petite chaîne de valeurs que nous avons créée ici.

Très bien, mais des affiches et des panneaux dans la ville de Mbuji-Mayi annoncent votre candidature aux législatives nationales où vous endossez le n° 167, qu’est-ce qui vous pousse à faire la politique, vous qui êtes connu comme technocrate ? Que voulez-vous apporter de nouveau à l’Assemblée nationale ?

J’ai trouvé que les technocrates, nous restons un peu à distance de la politique et finalement la politique décide sur nous, elle prend de décisions parfois difficiles pour nous. Et puis, au regard de la situation que ma province traverse, je me suis dit que ma province n’a pas signé un contrat avec la pauvreté, avec la misère et qu’il faille voir autrement, faire la politique autrement pour venir en aide à la population de ma province parce qu’il faut finalement que mon expérience de technocrate puisse profiter quand même aux gens de ma province. Il n’est normal que la province du Kasaï oriental qui a de la bonne terre, nous avons la pluie, nous avons tout ce qu’il faut pour pouvoir décoller, mais ça ne décolle pas, on est en train de tourner en rond. Il y a un problème qui se pose au niveau de l’élite kasaïenne. Et il nous faudrait avoir des gens qui pensent d’abord développement province avant de penser à leurs propres ventres.

En entrant en politique, ambitionnez-vous devenir un jour gouverneur du Kasaï oriental ?

Non, ce ne sont pas mes ambitions parce que maintenant là j’ai un objectif, je dois me focaliser sur l’élection comme député national de la ville de Mbuji-Mayi.

Un mot aux lecteurs de la ville de Mbuji-Mayi pour les scrutins du 20 décembre prochain !

Aux électeurs de Mbuji-Mayi, je leur demande de changer le paradigme. J’ai dit dans mon meeting que la chance n’arrive pas deux fois. Nous avons un président de la République, non seulement qu’il est de chez nous, mais il a mis en place une fondation qui est très forte, il faudrait que nous puissions l’accompagner pour son deuxième mandat. Et pour l’accompagner, il faut qu’il soit bien réélu. Et je demande à toute la population de Mbuji-Mayi de voter pour le numéro 20 qui est le numéro de notre président de la République Félix Antoine Tshisekedi parce que c’est lui notre champion.

Et quand vous voyez la ville de Mbuji-Mayi qui se transforme au jour le jour, il faut applaudir. Moi quand je suis venu acheter le terrain de cet hôtel ici, c’était en 2006, il n’y avait que de la brousse, il n’y avait même pas cette avenue asphaltée. Mais aujourd’hui, nous avons une avenue asphaltée. Et il y a beaucoup d’avenues qui sont asphaltées aujourd’hui à Mbuji-Mayi. Je pense que ça fait la fierté de la province, nous devons alors accompagner le président Félix Tshisekedi et nous devons aussi lui donner des gens capables de travailler avec lui en intelligence et qui ont de l’expertise, de l’expérience pour ne pas vivre le raté vécu dans son premier mandat. Ç’arrive, mais je pense que maintenant il nous faut l’aider. C’est maintenant ou jamais, si on ne fait pas le décollage du Kasaï oriental maintenant là, il nous faudra encore attendre longtemps.

  • Bendélé Ekweya té

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