Dans sa mission et ses prérogatives reconnues par la Constitution, celles de contrôler les finances publiques et les biens de l’État, la Cour des comptes par le biais de son premier président Jimmy Munganga a, devant les professionnels de médias, communiqué sur le constat fait à l’issue de son audit sur les soins de santé à l’étranger accordés aux agents dans trois ministères, à savoir : Santé publique, hygiène et prévention ; Budget ; et Finances.
En effet, selon ce rapport, sur les fonds alloués pour les soins de santé à l’étranger des agents de ces ministères, l’audit de la Cour des comptes révèle que sur 873 personnes bénéficiaires, 366 ne sont pas retracées par la Direction générale des migrations (DGM). Autrement dit, elles n’ont pas quitté le pays pour l’étranger.
Le premier président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, fait savoir que le montant total sorti du Trésor public comme intervention de l’État en rapport avec les soins de santé à l’étranger pour ces 366 personnes, est de dix milliards cinq cent vingt-quatre millions de francs congolais, soit quatre millions deux cent neuf mille six cents dollars américains au taux de deux mille cinq cents.
Face à ce constat palpable, le Premier président de la Cour des comptes annonce des poursuites judiciaires contre les 366 personnes qui n’ont pas pu se déplacer du pays. La Cour des comptes promet également de mettre dès lundi 21 novembre sur son site web, le rapport de cet audit.
« La Cour des comptes considère que toutes ces personnes tombent sous le coup de l’infraction de détournement de deniers publics, fait prévu et puni par l’article 145 du Code pénal livre 2. En vertu de l’article 129 de la loi organique de la Cour des comptes, la Cour a décidé de transmettre dès le lundi prochain les dossiers à madame le ministre d’État, ministre de la Justice, afin que les présumés détourneurs soient traduits devant les juridictions compétentes », a déclaré Jimmy Munganga, premier président de la Cour des comptes.
Et d’informer et d’avertir : « Nous avons commencé avec quelques audits cette année parmi lesquels, celui relatif aux soins de santé, il y en a d’autres, mais à partir de janvier 2024, nous allons effectivement démarrer des véritables audits qui porteraient sur plusieurs secteurs. C’est pour cette raison que je mets en garde ici toutes les personnes qui pensent qu’elles peuvent jouer avec les derniers publics et leur dis qu’elles retrouveront la Cour des comptes sur leur chemin».