Dans un communiqué publié le 15 novembre dernier, la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) exprime son inquiétude par rapport à certains dossiers des prisonniers dont les prononcés des jugements se font attendre longtemps à la Cour de cassation. parmi ces dossiers, celui de l’ancien ministre provincial de l’intérieur de Kinshasa, Dolly Makambo.
« Nous, à la FBCP, nous étions, par ailleurs, très contents et avons apprécié le discours du nouveau Premier président de la Cour de Cassation, qui avait ordonné à tous les juges ou les magistrats de respecter le délai d’arrêt, faisant de cela son cheval de bataille. Nous avons applaudi son initiative et nous l’avons encouragé. Malheureusement, nous avons constaté que les mêmes faits continuent à se produire notamment en ce qui concerne le non-respect du délai de prononciation des arrêts », peut-on lire dans ce communiqué qui évoque les cas des deux anciens députés nationaux, Bakatsuraki Kavusa Semenyi et Batumike Rugmanya, de l’ancien ministre provincial de Kinshasa Dolly Makambo, et parle également de beaucoup de détenus à travers le pays qui sont dans le cas similaire.
Tout en demandant très respectueusement au Premier président de la Cour de Cassation de respecter et de faire respecter son engagement pris devant l’opinion tant nationale qu’internationale concernant la prononciation des jugements dans le délai prévu par la loi, la FBCP lui rappelle, s’agissant particulièrement du prisonnier Dolly Makambo que ça fait déjà deux mois que le prononcé de verdict de son affaire est attendu, le ministère public ayant déjà rendu son réquisitoire.
Dans cette affaire de Dolly Makambo, il y a lieu de rappeler que la Cour de cassation avait elle-même cassé la décision de la Haute Cour militaire ayant condamné ce dernier pour les faits qui se s’étaient passés à l’Hôpital Vijana dans la commune de Lingwala (lire l’article de Scooprdc.net : Justice : Qui bloque l’exécution de l’arrêt de la Cour de cassation annulant la condamnation de Dolly Makambo par la Haute cour militaire ?). Mais pourquoi le maintien en prison de l’ancien ministre provincial de l’intérieur de Kinshasa, s’interroge et s’inquiète la FBCP. Cette affaire traine, en dépit de l’état de santé très préoccupant du détenu interné depuis plusieurs mois au Centre hospitalier Nganda à Kinshasa.
Cette ONG américaine à but humanitaire, philanthropique et écologique, estime que le nouveau président de la Cour de cassation qui avait ordonné à tous les juges ou les magistrats de respecter le délai de prononcé des arrêts, faisant de cela son cheval de bataille, ne se laissera pas prendre dans son propre piège. L’affaire Dolly Makambo qui était déjà prise en délibéré pour la prononciation du jugement, ne doit pas faire encore appel à une nouvelle ouverture de débats.
