Simple journaliste mais valeureux dans l’esprit, José Nawej décédé inopinément dans la soirée de samedi 28 octobre 2023 a vu des grandes personnalités politiques de la RDC lui rendre les derniers hommages avant qu’il n’aille se repose éternellement en sa dernière demeure au cimetière « Entre terre et ciel 1» dans la commune de la N’sele.
Deux anciens premiers ministres, quelques membres du gouvernement Sama Lukonde, le président du CNSA, les ambassadeurs, députés nationaux et ses confrères journalistes, la crème était bien composée pour pleurer la grande plume éditorialiste que le pays ait perdue.
Parmi les appelés à témoigner, Bruno Tshibala Nzhenzhe, premier ministre honoraire, le tout dernier du régime Kabila-fils.
« La disparition brutale, inopinée et inexplicable de José Nawej, un camarade, un grand ami depuis plus de 35 ans, un compagnon de lutte, avec qui je partageais les mêmes convictions et les mêmes valeurs de Gauche, un journaliste de grand talent, d’une fécondité de l’esprit hors pair, nous a plongés, m’a plongé dans grande affliction », a dit Bruno Tshibala d’un Nawej inerte, allongé dans une caisse de bois blanche et vernie, avant de se dire tétanisé, atterré, sonné, tremblant de la tête aux pieds sans savoir réagir lorsque la funeste nouvelle lui a été rapportée le lendemain.
Bruno Tshibala témoigne avoir connu José Nawej au courant des années 80 après sa sortie de la prison sous Mobutu.
« José a été un défenseur de bonnes causes, de la justice et de la vérité. Cette vérité était instillée dans ses différents et réguliers éditoriaux. Ceux-ci ont émerveillé l’élite, la classe politique et toute la nation, ont fini par faire de lui un des meilleurs, sinon le meilleur journaliste de la presse écrite dans notre pays…Bien que notre pays soit un vivrier des compétences, il nous faut reconnaitre qu’avec la perte de José Nawej, il vient de se créer un trou qui ne sera probablement pas comblé de sitôt », a ainsi témoigné l’ancien premier ministre Brutshi sur ce journaliste et éditeur du quotidien Forum des as, qu’il qualifie de « héros de la presse » qui n’est pas mort, qui est vivant et vivant pour toujours car, dit-il, les héros du peuple sont immortels.