« Non, mon Dieu, ce n’est pas possible ! Et pourtant j’ai échangé avec lui hier et lui ai promis de nous voir à mon retour à Kinshasa ! », s’est exclamé le ministre de l’Agriculture, Me José Mpanda, lorsque je lui ai annoncé à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, jusque après le diner avec le premier ministre Sama Lukonde dans la résidence du gouverneur, la nouvelle de la mort inopinée de celui qu’il appelait affectueusement « Homo ».
Du coup, Me José Mpanda est resté toute la soirée de ce samedi 28 octobre 2023 affligé par cette disparition brusque de ce journaliste qu’il connait depuis plus de 20 ans.
« J’ai connu José Nawej dans le dossier »diamant de Ngoyi Kasanji confisqué par l’Etat congolais sous Mzee Laurent-Désiré Kabila’’ en 1998. J’étais l’avocat et collaborateur de Ngoyi Kasanji et c’est moi qui cordonnais la presse pour faire des bruits. Il nous avait été avec son journal Forum des as d’une grande importance parce qu’à un certain moment il nous donnait des orientations pertinentes. Après ce dossier dont l’issue avait été notre victoire car cette pierre précieuse d’une grande valeur avait été restituée à son propriétaire, nous sommes restés très familiers José Nawej et moi. D’ailleurs, hier vendredi il me parlait du mariage de sa fille en ce mois de novembre et je lui ai promis ma contribution à mon retour. Malheureusement, il est mort avant que je ne rentre à Kinshasa. C’est vraiment dommage, très dommage », m’a relaté Me José Mpanda sa connaissance avec le désormais défunt José Nawej qui a par son accompagnement médiatique, avoue le ministre Mpanda, beaucoup contribué à sa carrière politique à l’Assemblée nationale mais aussi aux ministères, d’abord de la Recherche scientifique, puis de l’Agriculture.
Me José Mpanda promet, non seulement de visiter la famille du défunt, mais aussi de contribuer pour que son homo de journaliste soit dignement inhumé en souvenir de tous ses bienfaits à son égard.
« Le maître des éditoriaux est parti, il a tiré sa révérence. Nous pouvions tout écrire dans la presse. Mais, aucun journaliste congolais ne pouvait rédiger un éditorial comme lui. Il en a fait tout une profession au sein de la profession. Il était imbattable sur ce terrain. Son background, ses connaissances des sujets, ses anecdotes, son style parfois humoristique et ses adages ont marqué la particularité de ses éditos piquants, critiques, évocateurs, provocateurs et interpellateurs. Il était devenu une référence à tel point que beaucoup lisaient plus son édito que l’ensemble du journal. Pour de nombreux lecteurs, les édito de José Nawej étaient devenus comme des versets bibliques pour les chrétiens », tel est est le témoignage de Gaby Kuba, président de l’Union de la presse du Congo (UNPC) à qui s’associe toute la rédaction de Scoop RDC pour dire : Adieu grand maître et figure emblématique de la presse congolaise. Repose éternellement en paix !