Dans un combat plein de spectacles et rempli d’émotions, le boxeur congolais a battu le Français d’origine camerounaise, Carlos Takam, par arrêt de l’arbitre au quatrième round, samedi 28 octobre 2023 dans la soirée à Riyad en Arabie Saoudite.
Témoin oculaire de cette démonstration de force du champion, Martin Bakole, Jérôme Abiteboul, promoteur de Tony Yoka, qui aimerait faire retrouver son vainqueur au champion olympique.
Coup sur coup, Martin Bakole trop puissant
Lorsque son entraîneur Joseph Germain a jeté la serviette sur le ring, l’arbitre anglais a aussitôt arrêté Carlos Takam, synonyme d’un abandon du Français, qui n’a pas permis de continuer le combat.
À quarante-deux ans, le Français (1,87 m, 117 kg, 40 victoires, dont 28 avant la limite, 1 nul, désormais 8 défaites) espérait obtenir une nouvelle chance mondiale. Mais, beaucoup plus jeune, plus lourd et plus puissant, le Congolais Martin Bakole (30 ans, 1,98 m, 126 kg, maintenant 20 v., dont 15 avant la lim., 1 d., numéro 2 WBA, 9 WBC, 12 IBF des lourds), attendait lui aussi son premier Championnat mondial.
Tous deux vainqueurs de Tony Yoka qui s’affrontaient samedi en début de soirée en plein air, devant près de deux mille spectateurs, dans la petite enceinte construite spécialement pour les combats d’encadrement, avant le combat vedette, l’Anglais Tyson Fury contre le Camerounais Francis Ngannou, prévu beaucoup plus tard dans une salle voisine.
« Je suis venu pour Fury-Ngannou, remarque Jérôme Abiteboul, promoteur de Tony Yoka, mais j’étais très excité de voir aussi Bakole-Takam. Carlos a d’abord été patient, il aurait dû le rester et ne pas rentrer dans la bagarre. Dès que Bakole a accéléré, il a commencé à toucher», a-t-il lâché.
Après deux rounds soporifiques, durant lesquels les deux hommes ne donnaient pratiquement aucun coup, Bakole accélérait dès le début du troisième round avec de larges crochets, avant de se mettre dos aux cordes, Takam travaillant collé contre lui.
En action, le Congolais a usé de ses qualités pour enchaîner avec ses lourds crochets, mettait son adversaire en difficulté.
Dans le quatrième, Bakole ne relâchait pas ses efforts. Et Germain criait : « Mets un genou à terre ! », mais, peut-être par fierté ou manque de lucidité, Takam tenait à rester debout.
Le Congolais le touchait au foie, remontait à la face et le Français, balloté, était logiquement arrêté après 2’15 ».