La décision est du premier président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, qui enjoint la Direction générale des migrations (DGM) de veiller à ce que l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo, les anciens directeur général et président du conseil d’administration de la Gécamines, Jacques Kamenga et Albert Yuma, les directeurs de la BCC, Guy Okende Ngongo et Freddy Muganza Beya, et le directeur à la Rawbank, Antoine Kiala Ndombele, ne sortent du pays. Ils sont impliqués dans la disparition de 25.521.000 USD, dont 15 millions de la Gécamines et 10.521.000 du Trésor public.
En effet, sur base du rapport d’audit de l’Inspection générale des finances (IGF) sur la gestion de la Banque centrale du Congo (BCC) allant de la période du 1er janvier 2018 au 30 juin 2020 lui déposé, la Cour des comptes a diligenté à son tour une enquête. Le procureur général près cette cour a traduit devant la chambre de discipline budgétaire financière, l’ancien gouverneur de la BCC, Déogratias Mutombo.
D’après le premier président de la Cour des comptes, l’instruction menée par le magistrat instructeur a révélé des faits particulièrement graves dont entres autres des fautes de gestion ayant occasionné des détournements des deux montants précités au préjudice de la Gécamines et du Trésor public (lire l’article de Scooprdc.net : 15 millions USD et près de 9,8 millions USD disparus à la Banque centrale du Congo : Deux dossiers qui accablent Deogratias Mutombo à la Cour des comptes).
L’instruction menée à la Cour des comptes démontre, selon Jimmy Munganga, que les personnalités citées ci-haut sont impliquées dans cette disparition des fonds. C’est ce qui l’a poussé à prendre cette décision de restriction de leurs mouvements en attendant que ce dossier soit clos. Aussi, leurs avoirs en banque doivent être gelés.
