Ne Muanda Nsemi, de son vrai nom Zacharie Badiengila, chef de file du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK), devenu Bundu dia Mayala (BDM), s’est éteint le 18 octobre 2023 de suite d’une maladie au Centre hospitalier Nganda.
« Il a été admis hier dans un état critique, il était là en soins intensifs. Il est décédé autour de 10 heures ce matin. Il était déjà suivi chez nous depuis un certain temps », a déclaré à l’ACP, sous couvert d’anonymat, un médecin du centre hospitalier Nganda.
Mais cette mort est autrement interprétée par les adaptes de BDK, mieux de BDM qui font courir les bruits selon lesquels, leur père spirituel avait été victime d’un empoisonnement au Centre Neuro-Psycho-Pathologique (CNPP) où il avait été interné.
En effet, après l’arrestation du « vieux gourou » le 24 avril 2020 pour trouble de l’ordre, menace des institutions de la République et incitation de ses adeptes à des actes xénophobes au Kongo central, il avait été envoyé au CNPP le jour suivant, soit le 25 avril pour suivre des soins parce que selon les médecins, Ne Muanda Nsemi délirait et présentait des signes de trouble mental. Ce qui était vrai vu son comportement. Ce patient exceptionnel pris en charge par le gouvernement quittera le CNPP quatre mois plus tard suite de la Covid-19 pour être interner aux Cliniques universitaires.
Comme chez les Africains, surtout chez les Bantus la mort provient toujours de quelqu’un, les adeptes de Ne Muanda Nsemi, connus sous l’appellation des « Makese », croient, bien que plus de trois ans après, que leur leader avaient été empoisonné pendant son internement au CNPP. Et des bruits persistants à Kinshasa font échos de leur détermination de mener une expédition punitive sur les agents de CNPP.
Connaissant l’agressivité et la cruauté des « Makese » qui ont une mauvaise réputation au Kongo central, beaucoup d’agents du CNPP vivent avec la peur bleue au ventre.
N’étant pas encore inhumé, l’on ne sait pas à quand l’exécution de cette expédition punitive, menace prise au sérieux par les agents de CNPP qui ne comptent pas sur la protection de la police moins équipée et souvent inefficace.