L’administration publique de la République démocratique du Congo a connu une grande réforme significative depuis l’avènement du Gouvernement Sama Lukonde.
C’est la déclaration du vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, lors du briefing de mardi 11 octobre 2023, coanimé avec le Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.
Au cours de cet exercice de recevabilité, Jean-Pierre Lihau a fait le point sur l’état actuel de l’Administration publique via les différentes réformes que le Gouvernement Sama Lukonde a initiées sous le leadership du président de la République, Félix Tshisekedi.
Généralement, l’on note qu’un vent du renouveau souffle sur l’Administration publique congolaise.
« Maîtrise des effectifs et de la masse salariale, rajeunissement, amélioration des conditions socio-professionnelles des agents, mise honorable à la retraite, sécurité sociale des agents publics de l’Etat, dématérialisation des procédures administratives, renforcement du cadre juridique de la Fonction publique, renforcement du dialogue social, promotion du Genre, ouverture et renforcement de la coopération internationale », sont autant des réformes qui font que l’Administration publique aujourd’hui se porte mieux qu’il y a une dizaine d’années.
Par ailleurs, le VPM Lihau qui a évoqué l’inclusion salariale, confie qu’ « en deux ans, il y a eu 135.000 mécanisations d’agents publics de l’Etat contre 10.000 en 20 ans ». Précisément, Il y a donc eu l’alignement de 135.000 agents non payés dont 50.000 au quatrième trimestre ; le rabattement de l’ITPR de 15 à 3%.
Le Vice-Premier ministre confirme l’amélioration progressive de la rémunération des agents. Selon Lihau, celle-ci a subi une augmentation, notamment dans sa partie traitement de base.
Cette augmentation, dit le VPM, se poursuivra, respectivement au quatrième trimestre 2023 et au premier trimestre 2024, en application des accords conclus avec le banc syndical dans le cadre de la Commission paritaire.
« Il faut noter qu’à ce jour, le salaire de base se trouve majoré à CDF 240.000 pour l’Huissier et 390.439 pour le Secrétaire, hormis les primes, lesquelles sont généralement plus importantes que le salaire. Il s’agit d’une nette amélioration si l’on devait comparer, toute chose restant égale par ailleurs, la situation en 2010 où le salaire de base de l’Huissier était de 35.000 et celui du Secrétaire général à 61.000 CDF », explique-t-il.
Aux professionnels des médias, le VPM Lihau explique que comment il est arrivé à maitriser les effectifs et la masse salariale. L’identification biométrique et la délivrance des cartes de service des agents de carrière des services publics de l’Etat sur toute l’étendue du territoire ont permis le début de l’assainissement du fichier des effectifs et de la paie, notamment par la mise à l’écart de toutes les irrégularités.
« Nous avons pensé qu’en plein 21è siècle il était ubuesque de ne pas être capable de maîtriser les effectifs au sein des administrations publiques et que l’outil moderne pouvant permettre à ce que nous puissions atteindre cet objectif c’était le numérique. Avec comme option la fonction publique va vers les agents. Au moment où je vous parle, les agents recenseurs identificateurs sont en train de boucler ce travail qui permet que nous puissions mettre à la disposition de chaque agent une carte de service biométrique qui nous permet d’éviter les irrégularités connues par le passé (doublons, faux numéros matricules, cumulards) », a-t-il dit.
Le Vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, modernisation de l’administration et innovation du service public a, dans la foulée, précisé que le cadre et les structures organiques de toutes les administrations publiques ont été refixés. En outre, la mesure de l’interdiction formelle d’aligner les NU est également en vigueur. D’où, la seule option pour accéder à la fonction publique, c’est le concours (rajeunissement compétitif).
Perspective d’avenir : Retraite et rajeunissement
Dans le cadre de la poursuite de sa perspective liée à la réforme générale de l’administration publique, JP Lihau explique que jadis, la retraite dans le pays était bloquée depuis 40 ans, mais aujourd’hui la Banque mondiale a épaulé la RDC avec un projet pour rajeunir l’administration publique en faisant partir les agents éligibles à la retraite.
« Après 8 ans de travail avec la Banque mondiale, nous avons réussi à l’époque à ne faire partir que 923 en 2017. Mais aujourd’hui, une année seulement de travail, avec la volonté exprimée par le Président de la République, nous avons réussi à faire partir 10.900 fonctionnaires à la retraite. Et 10.000 autres sont prévus pour partir à la fin de l’année », a-t-il dit en saluant la fluidification de l’administration publique.
« Nous avons fluidifié ces départs à la retraite. Nous avons amélioré les allocations de fin de carrière. Nous avons aussi agi pour améliorer les petites retraites. Le président de la République nous a demandé un travail de majoration, 300 à 1000% d’augmentation. Nous avons instauré le système contributif », dixit le VPM Lihau qui ne boude pas son plaisir.
Assurant qu’une retraite complémentaire va être mise en place, Jean-Pierre Lihau a fait savoir dans le volet de sécurité sociale que l’opérationnalisation de la branche des risques professionnels est l’une des priorités.