A voir la façon dont une femme est violentée par des policiers dans une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux, aucun cœur sensible ne pouvait que se révolter de cette maltraitance infligée à un être faible, sans moyens de défense face à ses bourreaux. Et tout celui qui a visualisé cette vidéo et entendu la pauvre dame pleurer sans savoir où la scène s’est déroulée, a demandé des sanctions sévères à l’endroit des policiers et du commanditaire de cet acte de torture.
Dans sa fouille, Scooprdc.net a appris que cette scène odieuse s’est passée à Kisangani et le commanditaire de la violence n’est autre que le président du Tribunal de commerce de Kisangani, de surcroit professeur d’université : Jean-Claude Pandatimu. Ce qui implique du coup en son endroit, en tant que enseignant et praticien du Droit, des sanctions avec circonstances aggravantes.
Ce qui est vite fait après la réaction de Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature qui a demandé aux procureurs généraux des parquets de veiller à la disciple des magistrats. « Aucun magistrat n’est au-dessus de la République », a-t-il tonné.
Cette affaire prise en procédure de flagrance par la Cour d’appel de Kisangani, opposant le ministère public au juge commanditaire de la violence et les bourreaux policiers par lui utilisés, a fait tôt ce vendredi 06 octobre qu’un verdict tombe : 12 ans de servitude pénale pour le « voyou » juge professeur de Droit ainsi que le commissaire principal et 8 ans de servitude pénale pour les deux autres policiers exécutants, avec arrestation immédiate. Comme dommages et intérêts à payer à la victime : le président du Tribunal de commerce doit l’équivalent de 10.000 USD en francs congolais et les policiers 500.000 FC chacun. Ils sont déjà à la prison centrale.
Pour rappel, la vidéo montre une femme identifiée à Fryde Kelekele à même le sol, se faisant tabasser, maltraiter et ligoter par deux éléments de la police en tenue civile, en présence de leur responsable en tenue de police, sans réaction, avant d’être embarquée de force sur une moto. Dans ses pleurs, la femme citait le nom de Jean-Claude avec qui elle a eu des enfants. Elle pleurait au nom de ses enfants. Ce qui a fait croire à une querelle autour de la garde des enfants.
Mais malheureusement le juge professeur a mal géré son dossier de couple en utilisant les agents de l’ordre pour violenter la pauvre dame, son ex. Voilà qui leur vaut cette condamnation de 12 ans et 8 ans prononcée par la Cour d’appel de Kisangani. Une leçon à tirer par d’autres autorités qui font des enfants par -ci par là et veulent se comportant en gang de film face aux dames dont ils ont pourtant désabusé la vie.