A la prise de ses fonctions le jeudi 28 septembre dernier comme président du Conseil d’administration (PCA) de la Minière de Bakwanga, Jean-Charles Okoto Lolakombe ne s’est pas empêché de faire une déclaration, mais une déclaration qui fâche et énerve les travailleurs et agents de cette société qui l’ont connu comme leur PAD entre 2000 et 2001.
« La Miba vient d’être sauvée, la Miba vient d’être revalorisée, fini la récréation. Une chose vraie est que finie la récréation. Nous avons connu un retard de trois mois après les ordonnances signées par le président de la République, nous ne sommes pas au stade de discours. Tous ceux qui nous ont précédés doivent être poursuivis par l’Inspection générale des finances et la justice avant qu’on entre en fonction », a déclaré Jean-Charles Okoto Lolakombe, nouveau PCA de la Minière de Bakwanga
Certes, en homme politique bien rodé, le discours de Jean Charles Okoto reflète la volonté de travailler, de relancer et redynamiser la Miba. Mais quelle Miba ? Celle qui a connu sa descente aux enfers sous son mandat, parce que transformée en vache à lait du régime Kabila père pour financer la guerre ?
En effet, toute la production en progression vantée par Charles Okoto pendant une année de son règne n’a servi qu’à l’effort de guerre. Et pourtant, lorsque l’on produit, certaines charges doivent impérativement être prises en charge, notamment celles relatives à l’amortissement de l’outil de travail. Ce qui ne fut pas le cas, la guerre engloutissant toutes les recettes importantes à tel point que la société s’est vue en situation financièrement inconfortable qui a entrainé ainsi la faillite qu’elle connait actuellement.
Et Charles Okoto qui peut se défendre que ce n’était pas de sa faute puisque soumis à l’autorité de Mzee Laurent Désiré Kabila, sait intérieurement qu’actuellement, une solution, non seulement pour relancer les activités proprement dites d’exploitation, mais aussi pour réhabiliter la ville Miba et reconstruction les camps des travailleurs Bodine 1, 2 et 3 qui sont aujourd’hui détruits, n’est pas simpliste. Il faut des gros sous que l’Etat congolais n’a pas malheureusement pour l’instant. Reste à convaincre véritablement les investisseurs qui accepteront de prendre et l’actif et le passif de la Miba. Or, le passif étant lourd, il faut peur et crée la réticence. Donc, la recréation décrétée finie par Jean-Charles Okoto ne l’est pas encore, étant donné que la Miba est et reste agonisante du fait aussi de sa gestion de 2000 à 2001. Et tout discours qu’il tient et tiendra ne sera qu’un chapelet des bonnes intentions difficilement réalisables.