Affaire Centurion Law Group contre la RDC : Thierry Mbulamoko a la corde au coup !

Par Scooprdc.net avec Econewsrdc.com.

« Trésor public congolais en danger : Arnaque de 36 millions USD signée Centurion Law Group en téléchargement avec la complicité d’APLC », titrait Scooprdc.net le 30 août dernier pour alerter sur le risque que courait le Trésor public dans une affaire montée de toutes pièces pour lui soutirer cette grosse somme d’argent ; affaire curieusement montée par Thierry Mbulamoko, Coordonnateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), celui-là même qui est censé combattre la corruption, mais qui s’est compromis par l’usurpation de pouvoir, en prenant un engagement, sans titre ni qualité, avec un cabinet sud-africain maffieux dénommé Centurion Law Group.  Il a mis le pays dans le pétrin en voulant lui-même baigner dans la mafia, pratique que son agence a pourtant mission de combattre.

en effet, le cabinet Centurion qui est tombé comme un cheveux dans la soupe, prétend avoir défendu les intérêts de la RDC pour que celle-ci rentre dans ses droits dans le dossier avec le minier suisse Glencore. Il a l’audace de réclamer 36 millions USD de dommages et intérêts et a porté l’affaire à la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris où les avocats de la République se battent becs et ongles pour défendre le pays et le sortir de la situation inconfortable dans laquelle il se retrouve à cause de la maladresse et de l’incompétence du coordonnateur d’une agence qui a pourtant pour mission principale, la prévention et la lutte contre la corruption. Pathétique !

D’après le confrère Econewsrdc.com qui suit aussi de près ce dossier, le coordonnateur de l’APLC n’est pas prêt à couler seul. Interrogé par le parquet près la Cour de cassation, Thierry Mbulamoko ne ménage plus ses complices, notamment ceux qui lui ont donné l’autorisation d’engager maladroitement le pays dans ce deal avec le cabinet sud-africain « Centurion Law Group ». La panique gagnerait le cabinet du président de la République où de grosses légumes sont mises en cause dans cette affaire Centurion.

L’instruction s’est poursuivie jeudi 21 septembre dernier au Parquet près la Cour de cassation avec l’audition de Thierry Mbulamoko, écrit le confrère en révélant que le coordonnateur de l’APLC a décidé de ne pas mourir seul en citant des noms, principalement des membres haut placés dans le cabinet du Chef de l’Etat. A cette deuxième audition, le coordonnateur Thierry Mbulamoko a dû répondre aux questions pertinentes dans le cadre de l’ouverture d’enquêtes demandée par Mme la ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese, dans cette affaire qu’elle qualifie «de tentative d’arnaque» du cabinet d’avocats sud-africain Centurion vis-à-vis de la RDC.

Pourquoi M. Thierry Mbulamoko a-t-il choisi ce cabinet ? Comment est-il entré en contact avec Centurion ? Qui a signé son ordre de mission au sein du cabinet du Chef de l’Etat pour son voyage du mois de juillet 2022, au cours duquel il a signé cette lettre d’engagement ? A qui Monsieur Thierry Mbulamoko a-t-il fait rapport de ce voyage en toute confidentialité, sans en faire part à ses autres collègues de la coordination de l’APLC ? Telles sont les questions lui posées par le magistrat verbalisant.

Selon des indiscrétions glanées dans les couloirs de la Cour de cassation par Econewsrdc.com, le nom du directeur de cabinet du chef de l’État, Guylain Nyembo, aurait été plusieurs fois cité durant l’audition ainsi que celui d’un de ses collaborateurs qui, rapporte-t-on, aurait accompagné M. Thierry Mbulamoko lors de son second voyage en Afrique du Sud, pour rencontrer et échanger avec le cabinet sud-africain.

Que retenir de cette seconde audition de Mbulamoko ?

On observe que durant cette audition, un autre volet «politique» semble apparaître dans ce sale dossier. Ce qui pourrait expliquer ce silence observé depuis le début de l’affaire Centurion au sein du cabinet du Chef de l’Etat. en effet, on soupçonne un silence coupable, voire peut-être complice du directeur de cabinet du président de la République. Non sans raison, car l’on rapporte qu’il n’a jamais convoqué ni M. Thierry Mbulamoko pour comprendre les motivations qui l’ont amené à signer cette lettre d’engagement, ni entendu les coordonnateurs adjoints de l’APLC qui ont appris cette affaire via les médias.

C’est pour cela que les coordonnateurs adjoints en charge des plaintes, enquêtes et investigations ainsi que celui en charge des poursuites et suivi des affaires fixées devant la justice de l’APLC ont informé au début de ce mois de septembre par courrier la Coordination, de la nécessité de l’ouverture d‘enquêtes internes et la mise en place d’une commission ayant pour but de dégager les responsabilités. Le président de la République et le directeur de cabinet du Chef de l’Etat étaient mis en ampliation de ce courrier. Mais le directeur de cabinet, patron de l’administration présidentielle n’a broché. Curieux !

Le fait de dénoncer des prétendus complices pourrait aussi être une tentative de M. Thierry Mbulamoko de ne pas vouloir tomber seul et d’embarquer avec lui des innocents ou de faire croire qu’il y aurait des intervenants dans l’ombre dans cette tentative d’escroquerie de l’Etat. Possible, mais seul l’avenir nous le dira.

Pour l’instant, l’ensemble des observateurs qui suivent cette affaire, regrette néanmoins l’attitude de M. Thierry Mbulamoko qui continue à salir la fonction de coordonnateur ainsi que l’APLC. A cette étape d’enquête, il aurait dû démissionner. A défaut, il aurait fallu que sa hiérarchie le suspende de ses fonctions étant donné que les faits lui reprochés frisent la corruption, antivaleur dont il a eu pourtant mission de combattre à la tête de l’APLC.

Ce qui est vrai, l’affaire Centurion est un tsunami qui secoue le cabinet du président de la République dont un membre s’est permis d’engager la République dans le vrai-faux choix des avocats pour la défendre, alors que ce rôle ne revient qu’à seul le ministre de la justice. Or, les vrais avocats choisis par Mme Rose Mutombo ne sont pas encore payés jusqu’à ce jour. Et pendant qu’ils attendent de l’être, voilà que l’usurpateur Centurion Law Group s’insère et perturbe le processus de paiement. Dossier à suivre !

  • Bendélé Ekweya té

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