Le député national Emery Okundji, trois fois élu de la circonscription de Lubefu dans la province du Sankuru ne sait pas présentement à quel saint se vouer. Son nom n’affiche pas sur la liste définitive de cette circonscription à un seul siège pour lequel compétissent 34 candidats. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a joué le jeu de ses adversaires déterminés à l’écarter de la course électorale, déclare du coup à Scooprdc.net, un proche de l’infortuné.
Candidat du Front patriotique 2023 (FP 2023), ce regroupement politique a vu ses listes écartées lors de la publication provisoire pour raison de non atteinte du seuil électoral. Le FP 2023 a dû saisir la Cour constitutionnelle car estimant qu’il avait atteint ce seuil électoral. Après analyse de sa requête, la Haute cour lui a donné raison et a, dans un arrêt, ordonné à la CENI de publier ses listes.
Décision devant laquelle la Centrale électorale a déclaré, par l’entremise de son rapporteur, Patricia Nseya, devoir s’incliner. En effet, dans un ccommuniqué de presse n° 048/CENI/ 2023 du 22 septembre 2023, la CENI dit porter à la connaissance de l’opinion publique qu’elle a reçu, de la Cour Constitutionnelle les arrêts consécutifs aux recours en contestation de la décision n° 075/CENI/AP/2023 du 10 août 2023 portant publication de la liste provisoire des candidats déclarés recevables et irrecevables à l’élection des députés nationaux.
« Sur les requêtes jugées recevables et fondées, la Cour Constitutionnelle a ordonné l’enregistrement des partis et regroupement politiques ci-après sur la liste des partis et regroupement politiques ayant atteint le seuil de recevabilité :
- Alliance des congolais pour la Refondation de la Nation (ACRN) ;
- Amour du Prochain et de la Patrie Congo (APPC) ;
- Front Patriotique 2023 (FP 2023) ;
- Nouvelle Génération Consciente (NOGECO).
Par conséquent, la CENI prend acte des arrêts sus-évoqués et rend publique la Décision N° 106/CENI/2023 du 22 septembre 2023 portant publication de la liste définitive des candidats à l’élection des députés nationaux », peut-on lire clairement dans ce communiqué signé par Patricia Nseya.
Comment alors expliquer que la CENI qui est une Institution d’appui à la démocratie, un organe de neutralité puisse violer la Constitution de la République dans son article 168 qui stipule : « Les arrêts de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucuns recours et sont immédiatement exécutoires. Ils sont obligatoires et s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles, civiles et militaires ainsi qu’aux particuliers ».
Conformément à son communiqué sus-évoqué, la CENI est allé outre les arrêts de la Cour Constitutionnelle en causant ainsi préjudice à Emery Okundji, en omettant son nom de la liste définitive, alors que celui-ci se trouve dans la liste validée et envoyée par la Cour Constitutionnelle dans le compte du Regroupement politique Front Patriotique 2023. Est-ce comme accuse-t-on la CENI, une complicité avec les adversaires d’Emery Okundji qui le jugent encombrant ? Est-ce une erreur matérielle ? Si c’est la deuxième assertion, il n’y a pas de honte à vite la corriger. Ça sera justice.