« A la demande de millions de congolais se trouvant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, j’ai déposé hier ma candidature à l’élection présidentielle de déc. 2023. Accueilli par Denis Kadima, Pdt de la Ceni, ma candidature a été formellement enregistrée. J’y crois fermement”, a écrit Augustin Matata Ponyo sur son Twitter après avoir déposé sa candidature, samedi 09 septembre dernier à la CENI, comme candidat président de la République pour le scrutin de décembre 2023.
Mais seulement, en se vantant de cette prouesse, l’ancien premier ministre n’a pas mentionné qu’il a été très hué par la foule devant le bureau de la CENI lorsqu’il est allé déposer sa candidature, laquelle scandait : « Matata, moyibi ! Matata, moyibi », entendez : « Matata, voleur ! Matata, voleur ».
Quand bien même qu’il soit vrai que Matata se prévale « meilleur gestionnaire » lorsqu’il met en exergue plusieurs actions menées sous son mandat, notamment la stabilité du cadre macroéconomique, la bancarisation de la paie des agents de l’État, la création de Congo Airways, de Transco, d’Esprit de vie, ou encore la construction de l’hôtel du gouvernement et la réfection des immeubles de la CNSS, ex-INSS à la place Royal, transformés et bureaux de plusieurs ministères, toutes ces actions sont malheureusement effacées par le manque criant de transparence dans la gestion financière des projets phares tels que Bukanga Lonzo et le projet de construction de 1000 écoles dont on ne trouve aucune trace à travers le pays.
Avec un procès collé au dos à la Cour constitutionnelle sur la débâcle du parc agroindustriel de Bukanga Lonzo, des millions de Congolais à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, attendent de Matata Ponyo la justification de plus de 200 millions USD engloutis dans ce projet dont lui seul et Dieu connaissent la traçabilité. Dossier judiciaire qu’il veut politiser sur la forme, en refusant d’entrer dans le fond pour expliquer aux juges, à travers eux les Congolais, la destination de ces fonds décaissés du Trésor public.
Outre ce dossier « Bukanga Lonzo », Matata en a d’autres qui salissent sa gestion de quatre ans à la primature, notamment la surfacturation des travaux et l’opacité des dépenses effectuées (Lire l’article de Scooprdc.net : Programme de bonne gouvernance de la RDC d’Augustin Matata Ponyo : Rien que de la démagogie Scribo-pharisienne !).
Tous ces dossiers sales qui lui collent au dos, auxquels il faut les candidatures d’autres opposants, notamment de Constant Mutamba, Delly Sesanga, Moïse Katumbi et Denis Mukwenge qui lorgnent aussi le fauteuil président et qui ont comme conséquence la dispersion des voix, tout analyste ne voit dans la caution de 160 millions de francs congolais déposée par Matata Ponyo à la Ceni, que de l’argent jeté par la fenêtre. Mais pour quelqu’un qui manipule des millions USD, 64 mille USD que représente cette caution, ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan.
