C’est fait comme annoncé il y a de cela quelques semaines déjà à travers les médias : le leader de la Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO), Constant Mutamba Tungunga, a bel et bien déposé sa candidature à l’élection présidentielle après celle de l’ancien premier ministre Augustin Matata.
Candidat de la rupture comme il le dit lui-même, Mutamba est porté non seulement par son regroupement politique, mais également et surtout par la jeunesse congolaise composée de jeunes filles et garçons dont l’âge varie entre 20 et 35 ans. Et en croire les statistiques du PNUD de décembre 2022, il s’agit de la majorité de la population en activité. D’où l’espoir est permis, raconte-t-on du côté de son état-major, qui n’hésite pas à brandir les images de l’adhésion de Kinoises et Kinois aux meetings organisés par DYPRO.
De la même génération que plus de 60% de la population congolaise, Constant Mutamba n’aura pas la tâche facile face aux mastodontes de la politique congolaise ayant de matelas financiers trop bien fournis, car ayant occupé de charges publiques depuis bientôt 40 ans pour les uns et entre 20 et 30 ans pour les autres. Toutefois, cet originaire de Lubao dans la Lomami, né à Kisangani dans l’ancienne Province Orientale et ayant fait ses études universitaires à l’Université protestante au Congo (UPC) où il est d’ailleurs chef des travaux, peut compter sur ses membres et sympathisants.
Non sans raison, car quatre semaines lui ont suffi par exemple dans une campagne de collecte de fonds auprès de ses membres et sympathisants, pour réunir la caution de 160 millions de francs congolais exigée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Par cette collecte d’argent en si peu de temps, Constant Mutamba affirme avoir confiance en la jeunesse qui porte sa candidature, pour l’avenir.
Quant à son programme de gouvernance, il promet de l’étaler au moment opportun, la campagne n’ayant pas encore débuté. Mais déjà lors de ces différents meetings, l’homme est revenu plusieurs fois sur la nécessité de mettre hors circuit tous ceux qui ont fait de la politique leur carrière professionnelle. Stopper avec les antivaleurs, les détournements de fonds publics, l’insécurité à l’Est de la République et la délinquance juvénile dans les grandes villes. Une bonne administration de la justice pour tous, une répartition équitable des richesses et la promotion des investissements.
A trois mois des élections générales et surtout présidentielles, Constant Mutamba ne veut plus faire marche arrière, car dit-il, les dés sont déjà jetés. Sera-t-il la surprise de l’année électorale ou faiseur des rois ! Wait and see, comme nous conseillent les Anglais.