Démolition de la clôture de Kabila : La vérité que Francine Muyumba feint d’ignorer !

Lors de sa sortie médiatique du 05 septembre dernier et réagissant au sujet de la démolition du mur érigé par l’ancien président de la République, en vue de la réouverture des avenues par lui bloquées autour de la concession GLM à la Gombe, la sénatrice PPRD Francine Muyumba s’est permise de condamner cette ouverture des artères longtemps privées aux Kinois, jusqu’à prodiguer ironiquement un conseil au nouveau régime : « aucun pouvoir n’est éternel et que la roue tourne ». Ce qui est vrai, et surtout un très bon conseil qu’elle aurait pu donner de prime à bord à Joseph Kabila pendant ses 18 ans avec tout le passif qui est sien.

En effet, ce que d’aucun devait savoir, c’est le fait que parler de la « résidence de Joseph Kabila de GLM » revient à dire que l’ancien président de la République aurait acquis l’immeuble du Groupe Litho Moboti (GLM), un immeuble appartenant jusqu’à ce jour à la famille Litho, oncle du feu Maréchal Mobutu d’une part. D’autre part, parler de la résidence de Joseph Kabila tout court revient à faire croire aux Congolais non kinois ou ayant rejoint Kinshasa sous les Kabila à l’instar de la sénatrice Francine Muyumba, que Joseph Kabila posséderait une ou des résidences dans ce quartier. Ce qui est une supercherie. Et enfin, dire que c’est de la provocation que d’ouvrir de routes bloquées du reste sauvagement par paranoïa de l’ancien régime au nom de la sécurité de l’ancien chef de l’État, n’est ni plus ni moins que de l’intimidation et de la tyrannie.

Ce que Francine Muyumba doit savoir est que Joseph Kabila ou Laurent Désiré Kabila n’ont construit aucune résidence pour les officiels congolais en 21 ans de pouvoir. La concession dite GLM qu’occupait Joseph Kabila au croisement des avenues Ouganda, Ngaliema, des Cliniques, Tshatshi et l’avenue du Fleuve derrière (ex. avenue des Nations Unies) ; avenues qu’il a unilatéralement bloquées, possède plusieurs résidences dont l’immeuble GLM appartenant à la famille Litho, quelques résidences du groupe Orgaman, deux résidences diplomatiques appartenant à la Belgique, le mess des officiers et d’autres habitations de personnes lambda à qui l’on a forcé la vente. Ceux qui avaient refusé comme la famille Litho, la famille Damseaux et l’ambassade de Belgique ont été ipso facto réquisitionnées. Heureusement pour la mission diplomatique belge, un compromis a été trouvé et en échange Joseph Kabila lui octroya deux résidences de l’État au croisement de 24 novembre et boulevard du 30 juin, là où est érigée l’actuelle ambassade de Belgique.

Quid alors du patrimoine privé de l’État que Joseph Kabila utilisait comme résidence ! S’agit-il de ces deux résidences que les fanatiques de l’ancien président désignent comme résidence de Joseph Kabila ? Ou s’agit-il des résidences belges acquises en échange contre deux résidences de l’État tel qu’indiqué ci-haut. Dans les deux cas, ni les unes ni les autres ne peuvent appartenir à l’ancien président et que cela soit bien compris de tous.

Dans le premier cas, en sa qualité de Chef de l’État en fonction, Joseph Kabila ne pouvait désaffecter des biens quelconques de l’État pour s’en approprier après. C’est l’infraction de « prise illégale d’intérêt« , prévue à l’article 78 de la Loi  n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics. Par conséquent, les deux résidences de l’État jadis occupait par Joseph Kabila sont et restent jusqu’à ce jour, des propriétés de l’État congolais. Quant aux deux résidences belges échangées avec le site où est construit la nouvelle ambassade belge à Kinshasa, étant donné que cet échange a été fait entre de biens publics de deux Etats, quoi de plus normal que les deux anciennes résidences belges soient versées dans le patrimoine privé de l’État congolais.

A la lumière de ce qui précède, l’on peut sans peur d’être contredit par quiconque que personne alors personne ne provoque Kabila, car Kingakati qui est sa propriété privée n’a jamais été touchée par qui que ce soit. Alors Francine Muyumba et tous les caciques du PPRD arrivés à Kinshasa après 1997, devaient suffisamment se renseigner avant de déclarer des choses qui risquent de désorienter les Congolais nés après l’entrée de l’AFDL.

  • Bendélé Ekweya té

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