Personne ne reproche à Isidore Kwandja, directeur du comité national des jeux de la francophonie (CNJF), le succès qu’a eu l’organisation par lui de la IXième édition des Jeux de la francophonie pourtant jugés par beaucoup, y compris certains membres impliqués dans cette organisation, irréalisable.
Mais comme ce succès fait sans doute mal à ses détracteurs qui lui en veulent pour une raison ou pour une autre, ils lui collent chaque jour une accusation sur le dos en vue de ternir son image et le discréditer.
Accusé de détournement de fonds alloués pour l’organisation de ces Jeux de la francophonie, le directeur du CNJF a démontré que deux mois après sa prise de fonction, l’Inspection générale des finances (IGF) avait dû atterrir pour l’accompagner et l’encadrer dans la gestion. Ce qui fait que chaque semaine, un plan de décaissement avec soubassement était présenté à l’équipe des inspecteurs des finances qui avaient les prérogatives de l’approuver ou pas. Et à la fin de chaque semaine, tous les extraits bancaires étaient présentés à cette même équipe de l’IGF.
Aussi, au-delà de 50.000 USD, il fallait obtenir un avis de non objection (ANO) auprès de l’autorité de régulation des marchés publics. « Cette façon de travailler, ne pouvait nullement permettre un quelconque détournement », se défend ce Congolais venu de la diaspora canadienne pour servir son pays.
Vient plus tard l’accusation de tentative de détournement de six véhicules. Dans ce dossier, il est rapporté à Scooprdc.net que l’inspecteur des finances Matadi, chef de l’équipe des inspecteurs avait accordé que le concessionnaire commande ces véhicules aux noms de personnes décriées aujourd’hui et que ce même concessionnaire avait l’obligation de procéder à la mutation des propriétaires après livraison.
De ces 6 véhicules utilisés par le staff dirigeant du CNJF, le directeur national utilise deux, l’un pour lui et l’autre pour les policiers d’escorte ; l’un de ses adjoints en a aussi deux, puis les deux autres directeurs ont chacun 1 véhicule. Ce qui fait que les 6 véhicules supposés détournés sont en pleine utilisation par les membres du staff dirigeant qui les restitueront au mois de février 2024 quand tout sera fini avec ce CNJF.
« Comment peut-on nous accuser ou accuser personnellement le directeur Kwandja de détournement des véhicules alors que nous les utilisons chaque jour. J’estime que ceux qui se sont précipités à nous accuser devaient d’abord poser la question au concessionnaire pour savoir pourquoi a-t-il trainé de procéder au changement des titres de propriété », a agi l’un des adjoints d’Isidore Kwandja qui a enfin ironiser : « On vous a dit que l’on a récupéré 6 véhicules et on est parti avec. Mais je souhaiterais qu’on vous montre où se trouvent présentement ces véhicules parce que nous, nous les avons encore».
Comme si cela ne suffisait pas, l’on parle de 14 véhicules Toyota que la patrouille financière de l’IGF a interceptés et bloqués à la frontière de Lufu, importés par les Jeux de la Francophonie. Et là aussi, on accuse Isidore Kwandja de vouloir les détourner.
« Je n’ai pas voulu réagir immédiatement au risque d’enflammer inutilement la toile pour rien. Mais là s’en est trop. Je dois faire une mise au point une fois pour toute », écrit l’accusé qui ne veut pas mourir comme un agneau sur son Twitter.
Et à lui d’expliquer : « Le CNJF avait effectivement commandé 12 véhicules Puck-up de Police de marque Toyota Land Cruiser 4×4 pour faciliter la sécurité pendant les IXièmes Jeux de la francophonie. L’IGF qui accompagne le Comité National des IXièmes Jeux de la francophonie depuis le 24 janvier 2022 jusqu’à ce jour, soit deux mois après notre prise de fonction le 8 novembre 2021, est très bien au courant de cette commande. Le gouvernement et le Comité de pilotage des Jeux de la francophonie sont très bien au courant de cette commande pour assurer la sécurité des athlètes. Les autorités de la Police Nationale et des autres services de sécurité sont également bien au courant, en tant que membres du Comité de pilotage des Jeux de la francophonie, parce que cette question de l’achat des équipements pour la sécurité des athlètes a été débattue plusieurs fois. Surtout que, ce sont les services qui étaient censés utiliser ces véhicules pendant les Jeux et après. Les véhicules en question sont arrivés en retard à Lufu, parce que commandés en retard, raison d’ailleurs pour laquelle on a dû louer 12 autres véhicules mis à disposition des services pour assurer justement la sécurité des athlètes pendant les Jeux. Les fameux Puck-up sont actuellement bloqués à la douane à Lufu parce que peu avant le début des Jeux, le CNJF ne disposait plus d’aucun moyen financier pour dédouaner ces véhicules. Et, chaque jour qui passe, il y a des pénalités qui s’accumulent parce que le CNJF ne peut rien faire faute de moyens. Lorsqu’on dit que ces véhicules ont été interceptés, qu’est-ce que cela veut dire ? J’ai vraiment honte pour certains médias qui jouent le jeu de certaines personnes malveillantes, en publiant des informations qu’on leur balance sans la moindre vérification à la source ».
Démontrant qu’il est plus serein à ses détracteurs qui cherchent des poux sur sa tête chauve, Isidore Kwandja estime que leur action visant à tout prix à le diaboliser et par ricochet vouloir assombrir la page historique de la République démocratique du Congo dans la réussite des IXièmes Jeux de la francophonie, n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.
« Les IXièmes Jeux de la Francophonie ont été un succès reconnu mondialement et une fierté pour notre pays », se félicite-t-il.
Quant aux recettes réalisées à l’occasion de certaines activités que le CNJF a fait payer et dont on dit avoir pris la destination de sa poche, Isidore Kwandja trouve ridicule cette accusation et précise que ces recettes qui n’ont fait plus ou moins que 55 mille USD, ont été versées dans la caisse et les services financiers du CNJF ont contresigné le rapport.
Dans les couloirs du CNJF à l’immeuble Sky view sur l’avenue de la justice, Scooprdc.net apprend que beaucoup de gens qui en veulent à Isidore Kwandja sont ceux à qui il a refusé des marchés très surfacturés, notamment celui de billetterie proposé à 1 millions USD auprès d’une firme égyptienne alors que pour ce service le CNFJ n’a déboursé que 38 mille USD. D’autres marchés lui auraient été proposés même par certains membres faisant partie de l’équipe de l’IGF, notamment de restauration des athlètes, c’est son refus au clientélisme et à la complaisance qui lui aurait attiré toutes les foudres qui s’abattent sur lui.